La FQM lance son projet de plateforme sur le développement territorial
C’est devant près de deux cents préfets, maires, directeurs généraux et professionnels du développement local et régional que la Fédération québécoise des municipalités (FQM) a lancé, mercredi le 25 avril dernier, sa plateforme sur le développement territorial en vue des prochaines élections au Québec.
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Comprenant cinq axes d’intervention, le projet de plateforme sur le développement territorial qui a été discuté en fin de journée cible comme priorités le soutien au virage numérique ainsi que le rôle et la présence de l’État en région, et identifie des secteurs de développement à grand potentiel.
« En tant que gouvernement de proximité, nous sommes les mieux placés pour connaître les besoins de nos régions. En 2015, le gouvernement nous a donné la responsabilité du développement local et régional. Avec cette plateforme en développement territorial, nous souhaitons interpeller les différents partis politiques au cours de la prochaine campagne », a déclaré le président de la FQM, Jacques Demers.
Le projet de plateforme se veut, du moins en partie, une réponse à la note économique « Portrait de l’emploi : une croissance aux retombées limitées pour les régions », que la FQM a dévoilée le 25 avril également.
Analysant les taux de chômage et d’emploi des dix dernières années, elle constate que les régions ont peu ou n’ont pas pu profiter de la vague de création d’emplois qui a eu lieu au cours des dernières années.
« La situation est très inquiétante. Les besoins sont criants et nous n’avons malheureusement pas les ressources humaines pour les combler. Il faut trouver des solutions, ainsi que miser sur les pratiques qui ont eu du succès dans les MRC et dans les municipalités. C’est l’objectif que nous nous sommes donné en créant la Table de concertation sur le développement local et régional », a indiqué la présidente de la Table, Nadia Minassian.
De plus en plus, les municipalités et les MRC se tournent vers l’immigration pour combler le manque de main-d’œuvre. Or, autre constat de la note économique, seulement 10 % des nouveaux arrivants s’installent dans les MRC en région, alors que ces dernières représentent près de 30 % de la population.
« S’il veut soutenir l’économie en région, le gouvernement devra non seulement mettre en place des mesures afin d’attirer les nouveaux arrivants en région, mais aussi des mesures afin de les accueillir et les retenir. Et les MRC et les municipalités locales sont les mieux placées pour réussir cette tâche », a conclu le président de la FQM.
Rappelons qu'entre 2012 et 2017, les municipalités de moins de 10 000 habitants et les régions rurales du Québec ont perdu plus de 48 000 emplois et dans la même période, le nombre de chômeurs a diminué de près de 21 000 individus, un recul de 25,5 %.
SOURCE : Fédération québécoise des municipalités (FQM)
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