Budget fédéral 2019
Les municipalités réagissent au budget Morneau
Le 4e budget Morneau a été déposé hier en fin de journée. Ce budget a la particularité d’être le dernier avec les élections fédérales.
L’Union des municipalités du Québec (UMQ) et la Fédération québécoise des municipalités (FQM) sont très heureuses de ce qu’a annoncé le gouvernement Trudeau. Ils considèrent qu’ils ont été entendus sur de nombreuses demandes.
Investissements en infrastructures
Le gouvernement canadien a l’intention d’investir une somme ponctuelle de 2,2 G$ dans les infrastructures municipales. Un montant de plus de 500 millions s’ajoute au Québec qui pourra être investi entre autres dans les bibliothèques, les réseaux d’aqueduc et la mobilité durable.
Le président de l’UMQ, Alexandre Cusson, a le sentiment que le gouvernement canadien mise sur les municipalités qui sont des gouvernements de proximité qui sont les mieux placés pour connaître les besoins de leur population.
Entre autres, les sommes prévues pour appuyer les municipalités lors de catastrophes naturelles de grande envergure sont très bien reçues par l’UMQ.
Branchement Internet haute vitesse
Le budget prévoit des investissements de 5 à 6 milliards de dollars pour les 10 prochaines années. Le but est d’ici 2026 de brancher 95 % des ménages et entreprises à Internet haute vitesse. Puis qu’en 2030 la totalité soit branchée dans tout le pays.
Bien que le président de la FQM approuve cette mesure, il n’en demeure pas moins prudent :
« Maintenant, il s’agit de s’assurer que tous les paliers de gouvernement, sous la responsabilité du gouvernement du Québec, travaillent de concert pour brancher rapidement l’ensemble des citoyens, peu importe où leur résidence est située sur le territoire », a déclaré, M. Jacques Demers.
Cela fait des années que l’élargissement de la couverture d’Internet haute vitesse est promis, mais l’UMQ et le FQM croient qu’en collaborant avec les municipalités cela pourra se faire.
« Trop souvent, lorsque la MRC n’a pas été consultée dans les projets, la fibre optique est déployée par les grandes entreprises de télécommunications seulement dans les secteurs les plus rentables. Il faut impliquer les MRC, dès le début, dans l’élaboration et la conception des projets. Elles sont les mieux placées pour définir et répondre aux besoins des régions », a ajouté le président de la FQM.
Logements abordables et main d’œuvre
Deux initiatives ont été prises pour stimuler l’innovation en matière de logements abordables et d’accélérer la construction de logements respectueux de l’environnement. C’est un montant de 300 M$ par initiative.
Le programme de financement de la construction de logements locatifs est prolongé et une enveloppe de 830 M$ s’est ajoutée.
La pénurie de main-d’œuvre est l’une des plus grandes problématiques dans les municipalités. L’Allocation canadienne pour la formation est un nouveau programme d’un montant sur cinq ans de 1,7 G$. Selon l’UMQ, cela aidera grandement cet enjeu.
Compensation financière pour les agriculteurs
La Fédération est heureuse de la procédure de compensation financière pour les producteurs de lait, d’œufs et de volaille qui bénéficieront d’un appui de 2,15 milliards dû à l’élargissement du marché canadien aux produits étrangers.
Un aide de 1,5 milliard s’ajoute pour les agriculteurs qui sont soumis à la gestion de l’offre.
Partenariat avec Ottawa
Finalement, l’UMQ et le FQM croient que les municipalités pourront profiter d’un partenariat direct avec Ottawa.
2 commentaires
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Il a pris le gouvernement alors qu'on avait 1 milliard de surplus, on devait avoir des légers déficit et un retour à la normale en 2019. On se fait présenter des milliards en déficit (encore) et on se rejouit d'avoir davantage de dépenses? Les dépenses d'aujourd'hui sont les taxes de demain. On devrait plutôt réagir de façon alarmé qu'il n'a pas tenu sa promesse, et que le peuple aura encore à payer. Ce n'est pas un budget qu'on devrait accepter ou célébrer peu importe votre allégeance politique.
Du côté des agriculteurs, ils ont déjà droit à un marché protégé et aucune compétition. Utiliser encore les taxes des citoyens comme "compensation" ne semble pas logique. Déjà que la gestion de l'offre nous fait payer beaucoup trop cher les produits, c'est nous qui paye les agriculteurs pour les politiques gouvernementales. Les agriculteurs ne sont pas plus gagnant, n'ayant pas de contrôle sur leur prix de vente, la possibilité d'exporter, et l'impacte sur les prix de vente de tous les produits utilisant le lait, oeufs et volaille comme ingrédients. Les politiques n'ont pas aider à faire croître l'industrie mais la protéger. On paie doublement pour la protéger alors qu'ailleurs où il n'y a pas de gestion de l'offre, ça croît plus facilement.