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Sommet à Bali

G20: La rencontre des responsables des Finances dans l'ombre de la guerre en Ukraine

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17 juillet 2022
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Par La Presse Canadienne

Les ministres des Finances du Groupe des 20 plus grandes économies mondiales se sont mis d'accord lors de réunions sur l'île indonésienne de Bali cette semaine sur la nécessité de s'attaquer conjointement aux maux mondiaux comme l'inflation et les crises alimentaires, mais n'ont pas réussi à combler les divergences sur la guerre en Ukraine.

Toutes les personnes impliquées ont convenu que la réunion s'était déroulée «dans une situation très difficile en raison des tensions géopolitiques», a indiqué samedi la ministre indonésienne des Finances, Sri Mulyani Indrawati.

La ministre Indrawati et le gouverneur de la banque centrale indonésienne, Perry Warjiyo, ont déclaré que l'Indonésie publierait plus tard une déclaration du président du G20 qui comprendrait deux paragraphes décrivant les domaines sur lesquels les participants ne sont pas parvenus à s'entendre.

«Concernant la guerre, il y a encore des points de vue qui sont différents au sein du G20», a dit la ministre Indrawati.

Elle a décrit une série d'enjeux sur lesquels les membres se sont mis d'accord, notamment la nécessité d'améliorer la sécurité alimentaire, de soutenir la création d'un mécanisme de financement pour la préparation, la prévention et la gestion de pandémies, de travailler à un accord fiscal mondial et de faciliter le financement de la transition vers une énergie plus propre pour faire face au changement climatique.

Alors que l'inflation atteint des sommets, M. Warjiyo a soutenu que les participants étaient «fortement déterminés à atteindre la stabilisation des prix». «Il y a un engagement au sein du G20 en faveur d'une politique macroéconomique bien calibrée pour lutter contre l'inflation et le ralentissement de la croissance», a-t-il déclaré.

En mai dernier, l'indice du prix à la consommation avait augmenté de 7,7 %, selon la Banque du Canada.

Les rencontres à Bali ont fait suite à une réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 au début du mois qui n'a pas non plus réussi à trouver un terrain d'entente sur la guerre entre la Russie et l'Ukraine et ses impacts mondiaux.

La ministre canadienne des Finances, Chrystia Freeland, a comparé la présence de responsables russes aux réunions à la présence «d'un pyromane recruté par les pompiers». «La guerre est menée par des technocrates économiques, autant que par des généraux», a-t-elle écrit dans une publication sur Twitter.

Au cours des pourparlers qui ont débuté vendredi, la secrétaire au Trésor des États-Unis, Janet Yellen, a condamné Moscou pour «les vies innocentes perdues et le bilan humain et économique que la guerre cause dans le monde».

«La Russie est seule responsable des retombées négatives sur l'économie mondiale, en particulier la hausse des prix des matières premières», a-t-elle déclaré.

Les responsables russes auraient accusé les sanctions occidentales à leur encontre d'avoir aggravé l'inflation et les crises alimentaires.

La ministre Indrawati a indiqué que les pourparlers à huis clos du G20 n'avaient pas inclus de discussion sur des propositions de plafonnement des prix du pétrole russe – l'un des principaux objectifs de Mme Yellen, alors que les États-Unis et leurs alliés cherchent à limiter la capacité de Moscou à financer sa guerre.

De telles discussions auraient eu lieu en marge de la réunion, a-t-elle expliqué.

Les pourparlers de Bali ont vu plus de progrès qu'une précédente réunion des finances du G20 à Washington en avril, lorsque des responsables des États-Unis, de la Grande-Bretagne, de la France, du Canada et de l'Ukraine se sont retirés pour protester contre la présence de représentants russes. Cette réunion s'est également terminée sans la publication d'une déclaration commune.

«Nous avons tous convenu que nous devions poursuivre avec un esprit de collaboration et de multilatéralisme», a dit la ministre Indrawati.

Le problème des dettes croissantes dans des pays comme la Zambie, le Myanmar et le Sri Lanka a aussi été abordé. Les pourparlers ont porté sur un cadre permettant aux pays créanciers et débiteurs de trouver des solutions pour aider les États dans le besoin.

Elaine Kurtenbach, The Associated Press

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