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Dépôt du rapport annuel du Commissaire

Langues officielles: trois fois plus de plaintes contre Air Canada qu'à l'habitude

durée 13h00
30 mai 2023
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Temps de lecture   :  

2 minutes

Par La Presse Canadienne

Air Canada a fait l'objet de trois fois plus de plaintes en vertu de la Loi sur les langues officielles que lors d'une année habituelle, révèle le plus récent rapport du Commissaire aux langues officielles du Canada, Raymond Théberge.

«C'est frustrant, a lâché mardi M. Théberge lors d'une conférence de presse à Ottawa. J'oserais croire que depuis 1988 qu'Air Canada a été privatisé qu'ils seraient mieux en mesure de répondre à leurs obligations.»

Les 276 plaintes jugées recevables qui visent Air Canada représentent un sommet en dix ans, à l'exception de celles reçues l'année où le grand patron de la compagnie aérienne, Michael Rousseau, avait prononcé un discours en anglais au Québec en plus de s'être vanté d'avoir vécu pendant plus d'une décennie à Montréal sans parler un mot de français.

Dès la préface de son rapport 2022-2023, le commissaire affirme que «beaucoup reste à faire» pour concrétiser le projet d'un pays où tant les francophones que les anglophones puissent planifier leur visite dans un aéroport, se déplacer en avion, prendre le train ou traverser la frontière dans leur langue.

M. Théberge s'est cependant réjoui que le projet de loi C-13 qui modernise la Loi sur les langues officielles lui octroie de nouveaux pouvoirs s'il est adopté, notamment de rendre des ordonnances et d'imposer des amendes. C-13 a reçu l'appui de tous les députés aux communes et est en train d'être étudié par le Sénat.

«Présentement, les seuls outils qu'on a à notre disposition, c'est de faire des recommandations, et on se fie sur la bonne volonté des institutions fédérales pour faire la mise en œuvre de ces recommandations. Donc ces nouveaux pouvoirs sont beaucoup plus contraignants», a-t-il dit.

Questionné à savoir si les amendes — allant jusqu'à 25 000 $ — ont le potentiel de secouer les colonnes du temple d'Air Canada, M. Théberge s'est montré «réaliste».

«Je ne pense pas qu'une amende de 25 000 $ va faire trembler, a-t-il admis. Ce qui est intéressant est que dans ce qui est proposé le gouverneur en conseil peut toujours revoir les montants. C'est aussi pour chaque plainte.»

Son bureau entend publiciser les amendes et croit que cela pourrait avoir un impact bien plus dissuasif que les amendes elles-mêmes.

D'ici là, M. Théberge recommande à la présidente du Conseil du trésor et au ministre des Transports d'élaborer des outils et des lignes directrices concernant les obligations linguistiques des administrations aéroportuaires.

Il suggère également dans la foulée que le ministre des Transports exige que les administrations aéroportuaires soumettent un plan sur la façon dont elles s'acquitteront de leurs obligations linguistiques envers le public.

Michel Saba, La Presse Canadienne

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