Plan pour 2026-2029
Immigration: Roberge opte pour une baisse modérée et vise 45 000 par année
Par La Presse Canadienne
Le gouvernement Legault opte finalement pour une réduction modérée de l’immigration en baissant les seuils à 45 000 nouveaux résidents permanents par année pour la période de 2026 à 2029.
Le ministre de l’Immigration, Jean-François Roberge, jonglait avec trois scénarios de baisse : 25 000, 35 000 et 45 000 immigrants par année.
Il s’agit malgré tout d’une diminution importante considérant que le gouvernement prévoit accueillir au maximum environ 61 000 immigrants permanents en 2025.
Ces derniers chiffres s'expliquaient par le fait qu’on acceptait en continu des individus issus du Programme de l'expérience québécoise (PEQ). Or, Québec met fin à ce programme à compter du 19 novembre 2025. Les demandes déposées avant cette date seront tout de même traitées.
Le gouvernement se laisse toutefois une marge de manœuvre et prévoit une fourchette entre 43 000 et 47 000 admissions permanentes.
Le ministre Roberge veut accroître la part de l’immigration permanente issue d'individus qui sont déjà sur le territoire du Québec. On vise 54 % en 2026 et on veut atteindre 65 % d’ici 2029.
Le gouvernement souhaite également que plus 77 % de ces immigrants aient une connaissance du français de niveau intermédiaire – c’est-à-dire être capable de tenir une conversation soutenue – pour 2029. Ce pourcentage était à 50 % pour 2018-2019.
Le gouvernement pourra réévaluer la cible de 45 000 en fonction de la réduction de l’immigration temporaire par le gouvernement fédéral. Québec martèle qu’Ottawa doit réduire le nombre d’immigrants temporaires présents sur le territoire du Québec.
Selon Statistique Canada, il y a environ 562 000 immigrants temporaires au Québec.
Pour la première fois, Québec a tenu compte de l’immigration temporaire dans sa planification. On vise une baisse de 13 % de leur nombre d’ici 2029 par rapport à 2024. On souhaite concentrer cette baisse à Montréal et Laval afin de protéger les entreprises en région qui dépendent de cette main-d'œuvre.
Thomas Laberge, La Presse Canadienne
