La fibrillation auriculaire : une maladie sournoise et fréquente
Plus de 350 000 Canadiens souffriraient de fibrillation auriculaire, une maladie très fréquente et invalidante selon la cardiologue Dre Danielle Dion du Centre de santé et services sociaux de Beauce.
«L’arythmie la plus fréquente est la fibrillation auriculaire. Je vois cela plusieurs fois par jour. Cela va avec le vieillissement de la population et les problèmes de tabagisme et d’hypertension. C’est une arythmie qui doit être prise en charge rapidement. Le problème n’est pas que les gens risquent de mourir, mais ils présentent des risques d’ACV (accidents cérébraux vasculaires) et d’embolie», partage Dre Dion cardiologue au CSSSB depuis maintenant 20 ans.
La fibrillation auriculaire est le mauvais fonctionnement des deux oreillettes du cœur humain. Elles battent de façon désorganisée avec les ventricules résultant à la stagnation du sang. Cette situation accroît les risques de formation de caillots sanguins.
En fait, la fibrillation auriculaire augmente de trois à cinq fois les risques d’ACV comparativement à la population normale. D’ailleurs, certaines personnes ne présenteront peu ou pas de symptômes de cette maladie. Malheureusement, elles n’auront pas d’avertissements autres que l’ACV lui-même.
La FA est bien souvent dépistée lors d’examens de routine puis sont référés à l’hôpital. Ces gens atteints devront prendre de médicaments pour éclaircir le sang afin de les protéger de l’ACV. Pour quelques-uns, ils n’auront besoin que de l’Aspirine alors que d’autres nécessiteront des traitements anticoagulants disponibles sur le marché. De plus, il est recommandé pour ces personnes de porter un bracelet Medic Alert pour indiquer le traitement anticoagulant.
Il existe plusieurs types de fibrillation auriculaire qui se traitent également selon une médication bien précise.
La fibrillation auriculaire peut survenir à tous âges, même chez les enfants. «À partir de 80 ans, il y aura 80 % des gens qui vont en faire. Plus tu es âgé, plus tu as de la chance d’en faire. Une personne sur quatre souffrira de fibrillation auriculaire au cours de sa vie», rappelle Mme Dion.
Mentionnons que le Centre de santé et services sociaux de Beauce est l’un des 13 établissements participants au programme FA-CILITER (Fibrillation auriculaire dans une clinique intégrée pour limiter les événements thrombo-emboliques).
Instauré en février 2012, il vise à démontrer que l’implantation d’un programme structuré de soins interdisciplinaires pour fibrillation auriculaire afin de réduire les réadmissions et les visites à l’urgence reliées à des complications cardiovasculaires, tout en améliorant la qualité de vie et la productivité des patients.
2 commentaires
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