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Michel Longchamps met en doute le règlement contre la pollution lumineuse de la Ville

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15 janvier 2014
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Michel Longchamps, ancien président du Comité Consultatif d'Urbanisme (1996-2013) de la Ville, remet en doute quelques points du projet de réglementation contre la pollution lumineuse de la Ville. Voici ces mots :

Lors de la séance municipale du 9 décembre 2013, j’étais ravi de constater que le nouveau Conseil municipal de Saint-Georges mettait sur la table un projet de règlement contre la pollution lumineuse, projet qui revient en consultation une deuxième fois pour être adopté le 20 janvier 2014. J’ai même exprimé ma grande satisfaction de voir enfin la concrétisation d’une longue démarche qui dure depuis un trop grand nombre d’années.

Enfin dans mon esprit, on arrêtait l’hémorragie et on commençait à corriger les anomalies existantes.

Aujourd’hui, après une analyse plus approfondie du projet déposé, je dois avouer que je ne suis pas du tout pressé de le voir adopté tel que présenté.

Je m’explique :

Pour moi, tout comme pour la collectivité, un règlement, c’est très important! Une fois adopté, il devient un point de référence légale et technique aux fins d’application dans la réalité quotidienne et dans les projets futurs. Il est une source d’informations et de références tant pour les citoyens que pour les professionnels (Ingénieurs, architectes, fournisseurs, etc..). On ne peut pas le traiter à la légère. Chaque mot ajouté ou omis a des conséquences très importantes.

Or, dans le nouveau projet de règlement, ce n’est pas seulement des mots qu’on a omis, mais on a fait disparaître l’essence voire le cœur même de ce qu’il devrait être.

Cela m’amène à soulever certaines questions qui, en absence de réponses, vous amèneront à la même conclusion que moi.

1-  Comment peut-on règlementer l’éclairage extérieur sans tenir compte des dispositions relatives à la quantité de lumière permise? Sans ce point majeur, le règlement rend caduc le fondement même de son objectif qu’est celui de lutter contre la pollution lumineuse. Après maintes discussions avec des spécialistes, tous sont d’avis que la pollution lumineuse ne provient pas seulement de la source de la lumière, mais aussi de sa réverbération. Une énorme quantité de lumière pourtant bien dirigée au sol peut provoquer quand même beaucoup de pollution lumineuse.

2-  Une autre question s’impose. Comment le projet de règlement proposé aura-t-il une influence quelconque sur l’aspect intrusif d’une lumière mal dirigée en l’absence de délimitation de sa projection? Un simple exemple suffit pour nous le faire comprendre. Un projecteur en haut d’un poteau pourrait répondre à tous les critères contenus dans le projet de règlement tout en éclairant directement la fenêtre d’un voisin et par surcroît sans tenir compte de l’intensité. Pourtant, avec l’arrivée des nouveaux luminaires DEL, nous trouvons sur le marché un vaste choix de luminaires qui répondent aux différentes normes imposées. Sans délimitation de la projection, il est évident que la nouvelle règlementation n’aura aucune incidence sur l’aspect intrusif du flux lumineux.

3-  Une troisième question et non la moindre se pose. Sachant qu’on évalue à plus de 110 milliards de dollars les pertes d’énergie pour maintenir de l’éclairage inutile dans le monde; sachant que le Québec est parmi les pires à ce niveau, comment le futur règlement peut-il passer à côté d’un couvre-feu ou d’une limitation des heures d’opération? Pourquoi devoir éclairer tout en tout temps? En plus de faire réaliser des économies substantielles à tous, nous ferions un pas énorme vers l’atteinte des objectifs visés par le règlement. Nous devrions voir cette mesure non pas comme une contrainte, mais comme un investissement rentable.

Malheureusement, nous ne trouvons aucune réponse à ces questions dans le projet déposé.   On ne parle que très peu d’orientation de la lumière, peu importe son intensité, peu importe l’espace couvert et peu importe le temps d’éclairage inutile, le tout au bon vouloir du ou des propriétaires des lieux. En gros, toutes les installations polluantes existantes deviennent règlementaires et tous les nouveaux projets pourront s’établir de la même façon. On continuera à augmenter la pollution lumineuse tout en respectant le règlement. De plus, on n’y retrouve aucun point de référence pour les professionnels quant à l’intensité, à la qualité et à la quantité d’éclairage. Par ailleurs, aucune restriction ou pénalité n’est prévue pour ceux qui ne respectent pas ledit règlement. 

 J’aurais aimé applaudir l’initiative, mais ce ne peut être le cas. Je crois, sincèrement qu’il serait sage de surseoir à l’adoption de cette règlementation telle que déposée. Je suggère que l’on fasse une nouvelle pause pour réexaminer le dossier sous un angle différent, à la lumière de nouvelles données, de nouvelles idées et de nouvelles ressources. Ce n’est pas aussi facile et simple de bâtir un bon règlement comme on semblait le croire au départ. Les conséquences sont trop importantes. L’instauration d’un bon règlement est primordiale; il doit toucher l’ensemble de la population avec cohérence, justice et crédibilité.

Cliquez ici pour lire l’article concernant le projet de règlement pour contrer la pollution lumineuse.

 

 

 

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