Le gouvernement invité à investir dans la lutte à l’analphabétisme
À la suite des élections survenues le 7 avril dernier, ALPHARE et le Regroupement des groupes populaires en alphabétisation du Québec (RGPAQ) invitent le nouveau gouvernement du Parti libéral du Québec à concrétiser l’annonce faite par son prédécesseur. En effet, ce dernier avait annoncé investir 4 M$ supplémentaires dans le financement à la mission des organismes d’action communautaire autonome en éducation, dont les groupes populaires en alphabétisation.
Ces derniers se disent dans une situation financière précaire qui les empêche de mener à bien leur mission en alphabétisation. « On évalue actuellement à plus de 9 M$ le manque à gagner pour que les groupes populaires en alphabétisation puissent répondre adéquatement aux besoins exprimés par leur milieu et réaliser leur mission auprès des adultes peu alphabétisés », souligne François Brassard, président du RGPAQ.
Entrave au développement
Selon M. Brassard, au lieu de se développer, ces groupes ne font que se maintenir péniblement entraînant, du même coup, d’importantes conséquences pour les adultes qui y ont entrepris ou qui veulent y entreprendre une démarche d’alphabétisation.
Rappelons qu’au Québec, selon la plus récente enquête statistique, 19 % de la population âgée de 16 à 65 ans, soit plus d’un million d’adultes, ont de grandes difficultés avec l’écrit.
Le RGPAQ, ses groupes membres et les adultes qui les fréquentent pressent donc le nouveau gouvernement à indexer annuellement la subvention à la mission de chaque groupe populaire en alphabétisation et à investir les 4 M$ annoncés par le précédent gouvernement dans le programme qui finance la mission des groupes populaires en alphabétisation.
« Nous sommes également impatients de rencontrer le ou la prochaine ministre de l’Éducation pour lui exposer l’ensemble des solutions à moyen et à long terme que notre réseau propose pour mieux soutenir les adultes peu alphabétisés et les organismes qui les accueillent ainsi que pour lutter efficacement contre l’analphabétisme au Québec, ajoute monsieur Brassard. Car, nous tenons à le rappeler, s’attaquer à ce problème, c’est aussi agir en faveur du développement économique, social, culturel et citoyen du Québec », conclut-il.
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