Comment gérer l’intimidation?
Le 7 mai dernier à la polyvalente Saint-François de Beauceville avait lieu la conférence « Comment soutenir mon enfant lors d’un conflit ou d’une situation d’intimidation? ».
La rencontre était organisée par les Services éducatifs de la Commission scolaire de la Beauce-Etchemin (CSBE), en collaboration avec l’Institut pacifique et de la Financière Sun Life
Conflit
Geneviève Duchesne, formatrice consultante de l’Institut Pacifique, s’est particulièrement penchée sur les situations de conflit en première partie de la conférence. Elle a notamment fait état des quatre étapes de la résolution de conflit, la première étant de se calmer soi-même, ainsi que son enfant.
Par la suite, une conversation doit s’amorcer avec lui. « Parlez de ce qui s’est passé; de vos sentiments et des siens. » Selon elle, il faut identifier la cause de la colère et ses signes précurseurs afin d’y trouver des solutions réparatrices et préventives.
Chercher et trouver une solution sont les deux dernières étapes de la résolution de conflit. Selon Mme Duchesne, il est préférable que les enfants cherchent et trouvent eux-mêmes la réponse à leur conflit. « Ils auront ainsi plus d’autonomie et à l’avenir ils pourront régler leurs conflits seuls. »
Intimidation
Marie-Claude Giguère, animatrice de vie spirituelle et sociale à la CSBE, a quant à elle parlé de l’intimidation. Cette situation se distingue du conflit par des gestes répétitifs où les personnes en opposition ne sont pas de force égale et que l’une d’elles vit de la détresse en lien avec cette situation.
Mme Giguère affirme qu’en général, la situation est n’est pas alarmante dans les écoles de la région. Selon un récent sondage, les élèves de la CSBE se sentent en sécurité dans une proportion d’environ 80 %. Toutefois, l’intimidation est une réelle problématique et il faut s’y attarder.
Quoi faire si votre enfant est victime d’intimidation? « Tout d’abord rester calme », indique Mme Giguère, qui recommande aux parents de bien se faire décrire la situation par l’enfant et de mettre tout cela sur papier pour en parler ensuite à l’enseignant ou à la direction de l’école. Il ne faut pas encourager l’enfant à la vengeance, mais plutôt à la dénonciation. On peut aussi lui suggérer de rester avec ses meilleurs amis, afin d’éviter des situations propices à l’intimidation.
Dans le cas où son enfant est l’auteur d’intimidation, il faut, là encore, garder son calme, mais lui faire bien comprendre que cette situation est inacceptable pour nous. Mme Giguère recommande aussi de bien expliquer à l’enfant la gravité de son geste et de lui imposer une conséquence à cet effet. Si ce n’est pas déjà fait, on doit avertir la direction de l’école de la situation.
Mme Giguère note que dans 90 % des cas d’intimidation, il n’y a pas d’adulte sur les lieux, mais que dans 85 % des cas, il y a un ou des élèves qui en sont témoins. Selon elle, les élèves témoins peuvent aider à la solution. « Lorsqu’un élève intervient, l’intimidation cesse en moins de 10 secondes dans 57 % des cas. », indique-t-elle.
Dénoncer
La conférencière encourage les élèves témoins à dénoncer la situation à l’école, quitte à s’arranger pour que les autres élèves ne le sachent pas. « Une voiture, ça fonctionne à l’essence, mais l’intimidation, ça fonctionne au silence » lance-t-elle.
En ce qui concerne la cyberintimidation, elle recommande aux parents de placer l’ordinateur dans une pièce familiale et d’exercer une surveillance sur ce qui s’y passe. Elle leur conseille aussi de discuter avec leurs enfants de leurs activités en ligne.
Finalement, la conférencière soutient qu’il faut aussi encourager les jeunes à avoir une vie sociale en dehors des médias sociaux, et surtout « à ne rien afficher en ligne qu’ils ne soient pas prêts à montrer au monde entier ».
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