Nivellement par le bas par rapport aux exigences en français
Suite à des révélations comme quoi un examen de français jugé « trop difficile » aurait été recorrigé avec plus de souplesse, le député caquiste Jean-François Roberge, lui-même enseignant pendant 17 ans, prévient le gouvernement des dangers du nivellement vers le bas.
L’examen en question était un test de lecture de quatrième année. Suite à l’examen, les résultats des élèves étaient, en moyenne, très bas. Cela a emmené le ministère de l’éducation à refaire la grille de correction, jugeant la grille initiale trop sévère. Ainsi, les notes ont été rehaussées.
Toutefois, comme le mentionne Jean-François Roberge, il y a de sérieux risques à procéder de cette façon. D’abord, était-ce vraiment l’examen qui était trop difficile? N’était-ce pas plutôt les élèves qui étaient insuffisamment préparé à ce test? Doit-on s’attaquer à la conséquence ou à la cause?
En révisant automatiquement les examens dont les notes sont basses, Jean-François Roberge craint que le gouvernement nivelle vers le bas. Le français, la langue officielle du Québec, doit être apprise comme il se doit, sans permettre trop de flexibilité dans les examens scolaires, en raison de mauvaises notes.
«Il faut être plus ferme avec les étudiants. Il faut avoir confiance en leurs capacités pour s'améliorer. À long terme, il y a des conséquences à baisser les exigences, » a fait valoir M. Roberge.
Comment fixe-t-on exigences scolaires?
De manière générale, les examens scolaires sont préparés par des fonctionnaires, souvent d’anciens enseignants. Par la suite, ils sont testés sur un groupe d’élèves, et ce, sans que ceux-ci soient évalués officiellement.
Puis, selon les résultats, une grille de correct formelle est construite. Avec celle-ci, les enseignants peuvent évaluer leurs élèves avec un examen théoriquement adapté à leur niveau scolaire.
Les dangers d’adoucir la correction
Dans le cas de l’examen dont parle M. Roberge, le test avait préalablement été éprouvé sur un groupe d’élève. Une grille de correction avait été faite, selon les résultats de ce groupe. Ensuite, l’examen officiel avait été distribué dans les différentes écoles.
Toutefois, les résultats ont été jugés trop bas. Le ministère a donc revu la correction. Évidemment, à la deuxième correction, les notes ont grimpé.
Le député caquiste croit cependant que cette méthode a tendance à abaisser la connaissance de français des élèves. Les conséquences peuvent, selon lui, être très nuisibles à long terme.
Un exemple donné par M. Roberge : « […] il y a quelques jours, on apprenait que de nombreux jeunes enseignants avouaient eux-mêmes mal maîtriser l'orthographe et la grammaire. Ils se disaient gênés d'écrire au tableau devant les élèves. Ça, c'est les conséquences du nivellement par le bas », a-t-il affirmé, mécontent de la décision du ministère de l’éducation.
Et vous, quelle est votre position par rapport à cette décision du ministère de l’éducation? Croyez-vous qu’il s’agisse réellement de nivellement vers le bas?
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