Le CSSSB apporte des nuances aux résultats du Rapport des incidents et accidents
À la suite de la publication, le 31 octobre dernier, du plus récent Rapport semestriel des incidents et accidents survenus lors de la prestation des soins et services de santé au Québec par le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, le centre de santé et de services sociaux de Beauce (CSSSB) a tenu à apporter des nuances quant aux résultats de ce Rapport ministériel.
Le Rapport le plus récent, qui couvre la période du 1er octobre 2013 au 31 mars 2014, révèle qu’au CSSSB ce sont 1986 incidents ou accidents qui se sont produits durant cette période. Il s’agit d’une augmentation de 157 évènements comparés au rapport précédent. En Chaudière-Appalaches, ce sont 11 219 évènements qui ont été déclarés. De ce total, 17,7 % des incidents et accidents ont été déclarés par le CSSSB, le classant ainsi en deuxième position.
Dans un communiqué qu’il a fait parvenir aux médias, le CSSSB a tenu à apporter des nuances aux résultats du Rapport ministériel. Le CSSSB souligne que le nombre de déclarations de ces évènements est proportionnel au volume d’activité qui s’y déroule. Ainsi, le CSSSB juge qu’en étant le deuxième plus gros centre de la région, il est normal qu’il arrive deuxième au classement des déclarations des incidents et accidents. Le CSSSB ajoute qu’interpréter autrement la qualité des soins et services dispensés par les établissements « sur la base de leur rang au palmarès serait injuste et porterait atteinte à leur réputation ». Il n’en demeure pas moins que si l’on compare les récents résultats du CSSSB avec ceux du rapport précédent, on constate une augmentation des déclarations d’incidents et accidents. Questionné sur ce sujet, le CSSSB répond qu’il s’agit également d’une question de volume. Selon l’organisation, il est difficile de comparer les chiffres entre les deux Rapports puisqu’il est impossible de savoir si le centre a été plus ou moins achalandé que durant la période précédente. Le CSSSB explique en terminant qu’il est difficile de tirer des conclusions à ce sujet.
La directrice s’explique
En ce qui concerne les résultats du Rapport, la directrice du CSSSB, Marie-Claude Bélanger a tenu à expliquer que la qualité des soins et des services au CSSSB est reconnue par Agrément Canada. Madame Bélanger dit être fière de constater que le personnel du CSSSB déclare les incidents, qu’il y ait ou non des conséquences. « Leur vigilance mérite d’être saluée de même que leur collaboration dans la recherche constante de pistes d’amélioration », affirme-t-elle.
Le processus de déclaration d’incidents
Lorsqu’un accident ou un incident est déclaré, des professionnels vont tenter de comprendre ce qui s’est produit afin de trouver des moyens d’éviter que cela ne se reproduise. Des recommandations seront ensuite formulées. Le CSSSB mentionne à ce sujet qu’il divulgue à ses clients les évènements qui ont eu des conséquences pour eux « parfois même celles qui sont passées inaperçues tant elles étaient mineures ». « Au-delà de l’obligation, c’est un geste professionnel qui démontre le respect que nous portons à nos clients et notre engagement à bien les accompagner », mentionne Nicole Caron, directrice responsable de la qualité.
Quelques pistes
Afin d’éviter les chutes et les erreurs de médication, évènements les plus déclarés, non seulement au CSSSB mais aussi à l’échelle provinciale, le CSSSB s’est doté de certaines mesures. Pour éviter les erreurs de médication, le Centre souligne qu’il s’est doté de cabinets sécurisés. L’accès y est limité en fonction de nombreux critères. Des pompes volumétriques intelligentes signalent également des limites de posologie. De plus, afin de s’assurer que les médicaments ont été administrés au bon client, celui-ci est identifié de deux façons. Suzanne Bougie, conseillère en communication au CSSSB, explique que cette identification peut se faire, par exemple, à l’aide d’un bracelet d’hôpital, en demandant au client son nom ou sa date de naissance. Demander aux clients de présenter leur profil médicamenteux est également un moyen d’éviter les erreurs de médication.
En ce qui concerne les chutes, des moyens sont également en place afin de les éviter le plus possible. Ainsi, le dépistage des personnes à risques et l’approche adaptée en font partie. Questionnée à savoir ce qu’était l’approche adaptée, Suzanne Bougie répond que lorsqu’une personne âgée est hospitalisée il faut, à moins de contre-indication, la faire bouger le plus possible afin de leur éviter de perdre leurs capacités. Une personne qui conserve plus de capacité est moins à risque de faire des chutes. Parmi les autres moyens pour les éviter, le CSSSB réduit l’utilisation des mesures de contention qui augmentent le risque que des blessures plus graves se produisent. Les équipes de soutien à domicile sont également sensibilisées aux chutes. C’est pourquoi elles n’hésitent pas à faire des recommandations à leurs clients. Celles-ci peuvent prendre différentes formes telles que l’ajout d’un tapis antichute, un changement de chaussures, conseiller au client de prendre son temps pour se lever et l’installation d’une veilleuse pour la nuit.
2 commentaires
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Avec toute la paperasse et questionnaires remplis tant en interne qu'en externe par les bénéficiaires et les employés sans parler de toutes vos compilations obligatoires par Département et soins, le système informa-tique en surplus, venez pas dire que vous n'êtes pas en mesure de posséder ce renseignement...
Merci de m'avoir fait bien rigoler sur ce point... lolll
Et comme on dit: "lorsque nous assumons nos responsabilités, il ne nous est pas nécessaire de nous justifier par la suite"...
C'est ainsi que l'on peut justifier des emplois qui ne sont pas essentiels au déprimant des besoins essentiels qui sont d'assurer des soins adéquats aux clientèles nécessiteuses.
On peut bien être dans le rouge jusqu'au cou !
Décourageant !!! à bas la structurite inutile !!! 2014/11/06