Avec l’arrivée des réseaux sociaux, il est plus facile que jamais de rester en contact avec les gens qui nous sont chers. Mais attention! S’ils comportent de nombreux avantages pour vous, ils peuvent aussi être une manne d’informations pour les fraudeurs, pour les voleurs et même pour les employeurs.

Si vous êtes du genre à fournir des renseignements personnels comme votre lieu de travail, la liste de vos amis, votre adresse civique, votre âge, il se pourrait que vous soyez la cible de fraudeurs. De même, vous pourriez être la cible de voleur si vous partagez vos périodes de vacances ou vos allées et venues sur les réseaux sociaux. En sachant quand vous partez en vacances, quelqu’un pourrait venir visiter votre résidence en votre absence pour y dérober vos biens.

« Mettre son statut à jour en indiquant régulièrement ses allées et venues est risqué puisque les étrangers sont au courant des habitudes de la personne qu'ils ciblent et cette dernière est ainsi plus exposée aux vols, aux entrées par infractions ou au harcèlement », indique la Sécurité publique du Canada.

Même si vous ne partagez pas vos informations personnelles sur les réseaux sociaux, il se peut que ces dernières soient partagées à votre insu lorsque vous publiez des photos si vous n’avez pas désactivé la géolocalisation de votre appareil photo ou de votre téléphone.

Sur son site, la Sécurité publique du Canada explique que « les photos géolocalisées sont des photos qui contiennent des informations à propos de la situation géographique, par exemple l'emplacement actuel de l'utilisateur. Aujourd'hui, la plupart des téléphones intelligents et des appareils photo numériques ont une fonction qui permet de fournir automatiquement cette information à propos de l'emplacement où toutes les photos ont été prises, à moins que la fonction ait été désactivée. Cette fonction peut ainsi laisser savoir où habite l'utilisateur, le moment privilégié pour voyager, le type de voiture conduite. Toutes ces informations font de l'utilisateur une cible de choix pour le vol ».

Peu d’informations suffisent

Les fraudeurs n’ont besoin que de très peu d’informations pour voler vos comptes et même votre identité. « L'information personnelle partagée en ligne est parfois suffisante pour permettre aux cybercriminels de trouver votre adresse courriel et votre mot de passe », explique la Sécurité publique du Canada. « Les cybercriminels peuvent accéder à un compte grâce à un service de récupération de mot de passe et ensuite utiliser l'information enregistrée pour faire des achats », ajoute la Sécurité publique du Canada.

Les faux amis

Sur les réseaux sociaux, il faut prêter une attention particulière aux demandes d’amitié que vous recevez. En ajoutant un inconnu sur votre liste d’ami, il se peut que vous soyez victime d’escroquerie. D’ailleurs, il faut être vigilant avec les messages provenant d’inconnus. Il se peut que ce soit une tentative d’hameçonnage visant à soutirer vos informations personnelles ou qu’ils contiennent des logiciels malveillants. 

Un emploi est si vite perdu

Tout ce que vous direz pourrait être retenu contre vous. Cette phrase vous dit quelque chose? Eh bien, cela est aussi vrai sur les réseaux sociaux. En effet, les employeurs sont nombreux à venir y vérifier le profil de leurs futurs candidats. Les résultats d’un sondage effectué par Jobvite en 2014 révèlent que 93 % des employeurs procèdent à cette vérification avant d’embaucher un candidat. Plus de la moitié des répondants ont affirmé avoir reconsidéré l’embauche d’un candidat après vérification. 

« Les employeurs potentiels survolent à l'occasion des sites de réseautage social pour avoir une idée du type de personnalité d'un futur employé. Si vous avez téléchargé des photos ou publié des statuts embarrassants sur votre réseau social, cela peut nuire à votre réputation et à vos chances d'emploi », mentionne la Sécurité publique du Canada.

Le sondage révélait que les statuts pouvant le plus nuire à votre embauche sont les références aux drogues, à l’alcool ou aux armes à feu, les fautes d’orthographe et de grammaire, l’emploi de juron et les publications à caractère sexuel.

Quelques conseils pour réseauter en toute sécurité

Pour vous aider à profiter des nombreux avantages qu’offrent les réseaux sociaux, la Sécurité publique du Canada y va de trois conseils. En premier lieu, vérifiez vos paramètres de sécurité et de confidentialité afin de choisir qui peut avoir accès à vos renseignements. Ces paramètres sont habituellement programmés pour être visibles par tout le monde. Il est suggéré de partager vos informations avec vos amis plutôt qu’avec les amis de vos amis ou avec tout le monde.

Il est également recommandé de choisir un mot de passe complexe et de le changer régulièrement. N’utilisez jamais une adresse civique, le nom d’un animal domestique, une date d’anniversaire puisque ce sont ces informations que les pirates essaient en premier. Pour créer un mot de passe fort, il est suggéré d’en choisir un qui contient au moins huit caractères, dont des lettres majuscules et minuscules. De plus, le mot de passe doit contenir au moins un chiffre et un caractère qui n’est pas une lettre ni un chiffre.

« Faites preuve de créativité. Utilisez la première lettre de chaque mot d'un syntagme ou d'une phrase facile à mémoriser, puis rendez votre mot de passe encore plus fort en remplaçant certaines lettres par des chiffres (p. ex., utilisez “3” à la place de “e”) », conseille la Sécurité publique du Canada. « Essayez une combinaison du nom de votre animal domestique, de vos chiffres favoris, de la rue où vous avez grandi ou d'autres combinaisons », ajoute l’organisation.

Finalement, s’il faut tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de parler, tournez vos doigts sept fois avant de publier un statut ou une photo. Cela vous laissera le temps de réfléchir à l’information que vous êtes sur le point de partager publiquement.