Des cours écourtés en guise de moyens de pression à la Polyvalente de Saint-Georges
Dans le cadre des moyens de pression pour le renouvellement du contrat de travail des enseignantes et enseignants du Québec, les élèves de la Polyvalente de Saint-Georges ont vu un de leurs cours être écourté d’une dizaine de minutes aujourd’hui, comme cela a été le cas pour plusieurs autres écoles.
Au même moment en avant-midi, les enseignants ont cessé leurs cours à quelques minutes de la fin en sortant accompagnés des élèves, et ce, tout en assurant la sécurité de chacun souligne la direction de l’établissement.
Intitulé « Récréation prolongée », ce moyen de pression fait partie du plan d’action adopté par le personnel enseignant à l’échelle provinciale en guise de contestation aux conditions patronales jugées déconnectées.
« Le gouvernement veut augmenter le nombre d’élèves par groupe, diminuer les services aux élèves en difficultés, veut augmenter notre tâche de huit heures par semaine, tout ça en nous offrant 0 % d’augmentation pour les deux prochaines années, et un maigre 1 % pour chacune des trois années suivantes », explique Brigitte Bilodeau, présidente du Syndicat de l’enseignement de la Chaudière. « Après avoir pris connaissance des actions patronales, nous avons adopté un plan d’action qui incluait d’abord des actions de visibilité. Maintenant, nous commençons légèrement à accentuer les moyens de pression », ajoute-t-elle.
Ces moyens de pression n’affecteront pas les services à l’élève indique-t-on. « Ce sont des moyens qui visent l’appareil administratif. Ça ne vise pas les élèves », confirme Mme Bilodeau.
Une variante de la « Récréation prolongée » est la « Journée raccourcie » où le personnel termine les classes de 5 à 10 minutes avant la fin de la journée. Dans certains milieux s’ajoute « La journée silencieuse » où les enseignantes et enseignants n’adressent pas la parole au directeur. Ces actions ne se dérouleront pas sur une période quotidienne, mais plutôt hebdomadaire.
Actuellement, le plan d’action prévoit également des journées monochromes alors que le personnel est vêtu de noir et porte un chandail sur lequel il est écrit « Les Extraordinaires ».
Au Syndicat de l’enseignement de la Chaudière, ainsi qu’au sein des autres syndicats de cette profession, on déplore la lenteur des négociations qui se sont amorcées en janvier dernier. « Nous avons un plan d’action prévu jusqu’à la fin de l’année scolaire et si les négociations ne sont pas terminées d’ici là, nous continuerons cet automne », promet Mme Bilodeau.
Rappelons que le 25 mars dernier, une pétition de 1 600 noms et un cumul de temps, qui s’étale sur une période de deux semaines, ont été remis aux commissaires par les syndiqué(e) s de l’enseignement lors du conseil de la CSBE. « C’est ce que nous avons remis aux commissaires pour montrer que le travail se fait et que ça n’a aucun sens de nous demander de faire huit heures de plus par semaine alors que nous en effectuons déjà plus de 40 », conclut la présidente du regroupement de travailleuses et travailleurs.
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