Près de 250 manifestants dénoncent les coupures du gouvernement dans le système d'éducation
Près 250 professeurs et professionnels de l'éducation se sont rendus hier à 16h30 au centre-ville de Saint-Georges avant de se rendre sur les deux trottoirs du pont pour manifester jusqu'à 17h30 contre les coupures gouvernementales dans le système d'éducation.
L'objectif des syndicats était de faire connaître leur cause sans pour autant perturber la circulation.
«Nous voulons faire passer le message que les professeurs tiennent déjà l'école à bout de bras et que couper dans les dépenses n'amélioreront pas le système d'éducation», mentionne le premier vice-président et conseiller syndical du SEC, Dominic Loubier.
Au début des années 2000, le gouvernement de l'époque a entrepris de diminuer le nombre d'élèves dans les classes, ce qui a entraîné une augmentation des coûts de 125 millions de dollars à l'échelle de la province. «Aujourd'hui, le gouvernement souhaite aller chercher ce montant en augmentant le ratio», ajoute-t-il.
De son côté, la Fédération des syndicats de l'enseignement du Québec croit qu'au contraire, le Parti libéral devrait poursuivre la diminution entamée il y a plus de dix ans. «Ainsi, les professeurs pourront mieux encadrer et effectuer un meilleur suivi auprès des élèves en difficulté», explique la première vice-présidente de la Fédération, Sylvie Théberge.
Celle-ci enchaîne en affirmant que la tâche des enseignants a considérablement augmenté au cours de la dernière décennie. «Les tâches administratives ont beaucoup augmentées, c'est devenu très lourd. Les enseignants n'arrivent plus», renchérit-elle.
«Les professeurs peuvent faire leur part, mais ils ne peuvent pas tout faire et ce que l'on constate actuellement, c'est que le gouvernement veut réduire les services [aux élèves]. C'est très inquiétant», conclut-elle.
Ce sont le Syndicat de l'enseignement de la Chaudière (SEC), celui du personnel de soutien de la Commission scolaire Beauce-Sartigan ainsi que celui du personnel professionnel de l'éducation Chaudière-Appalaches qui ont organisé une manifestation hier après-midi sur le pont à Saint-Georges pour dénoncer les mesures que veut imposer le gouvernement au système d'éducation québécois.
Il s'agit de la deuxième manifestation du genre en deux jours dans la région. Jeudi, de 16h30 à 17h30, une centaine de membres des Syndicats se sont donné rendez-vous à l'intersection de la route Saint-Martin et du boulevard Vachon Nord. Leur objectif était le même que celui de la manifestation de Saint-Georges.
Le SEC prévoit organiser d'autres actions pour faire connaître leur cause au cours des mois de mai et de juin.
13 commentaires
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Vous ne devez pas suivre les nouvelles, car vous verriez que le ministère de l'Éducation et les commissions scolaires subissent des compressions budgétaires depuis des années.
Christian : Alors personne ne peut aspirer à avoir de bonnes conditions de travail? Tout le monde doit niveler par le bas et se contenter des miettes? Devrait-on tous tomber au salaire minimum pour assurer la prospérité des entreprises québécoises? On a été des yesmen pendant trop longtemps pour vouloir revenir au point de départ. Certaines personnes semblent l'oublier.
Quand les "conditions de travail" coûtent tellement cher qu'elles compromettent l'éducation de nos enfants, je pense qu'on doit les remettre en question. Je n'ai pas parlé de salaire minimum, seulement d'une réflexion sur les endroits où couper dans un contexte où les services aux élèves sont menacés. Nommez-moi une seule entreprise (non gouvernementale) où le conjoint d'un employé décédé continue de recevoir une pension. Ce n'est qu'un exemple de vos trop bonnes conditions de travail.
Je n'ai même pas ces conditions de travail, sachez-le. Je pense au bien collectif avant tout. Cette réalité dont vous parlez pour les survivants visent à faire en sorte que des femmes de générations précédentes ne se retrouvent pas à la rue après avoir passé une vie à la maison alors que le mari était le seul à ramener de l'argent à la maison.
Vous avez bien gobé ce que le gouvernement vous régurgite. Vous pensez vraiment que ce sont ces conditions de travail qui vont mettre le gouvernement en péril? Ça fait des années qu'on élit un gouvernement qui a donné des millions à ses amis. Les infrastructures ont coûté deux fois plus chers que prévu. On donne des indemnités de départ à des élus qui partent pour cause d'incompétence. On met de l'argent dans des amphithéâtre qui vont finir dans les mains d'entreprises privées. On donne nos ressources naturelles à des prix ridicules à des entrepreneurs étrangers qui viennent détruire notre environnement à petit feu. On donne des crédits à des entreprises qui finissent par fermer leurs bureaux dans la province pour continuer leurs activités à l'étranger. Ça représente combien d'argent tout ça?
Hey, nous sommes en 2015, vous voulez plus d’argent et vous n’êtes même pas capable de sortir 1.00 de vos poches pour un service rendu!
À tous ceux et celle que la société est tannée d’entendre se plaindre le ventre plein, n’hésitez surtout pas à critiquer et bitcher cette simple réalité que je viens d’affirmer.
http://www.iedm.org/fr/57-compteur-de-la-dette-quebecoise