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Pas tout blanc, pas tout noir pour les jeunes…

durée 17h50
15 octobre 2006
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Que vivent les jeunes? Beaucoup de problèmes peuvent être énumérés, mais il faut également parler des choses positives que vivent les jeunes. Qu’est-ce qui a changé au cours des dernières années? La directrice de la maison des jeunes de Saint-Georges, Julie Barrette, en poste depuis huit ans, a constaté certains changementsce qui lui permet de faire le point sur la réalité de beaucoup de jeunes. Ce portrait n’a aucunement la prétention d’être une étude exhaustive, il s’agit plutôt de voir ce qui a changé dans la réalité des jeunes selon les constats et commentaires de Julie Barrette ainsi que ceux des animatrices de la maison des jeunes.

La consommation de drogues
Julie Barrette remarque que la consommation de drogues est un problème pour les jeunes de plus en plus jeunes et que malheureusement, il s’agit souvent de drogues dites dures, «des drogues qu’on ne s’imaginent pas pouvoir retrouver à Saint-Georges», explique-t-elle. La consommation chez les jeunes n’est pas un phénomène nouveau. Elle affirme que cela a toujours existé, mais qu’aujourd’hui la consommation est plus répandue et attire des jeunes toujours plus jeunes. La banalisation de certaines drogues pourrait, selon elle et les animatrices de la maison des jeunes, être l’une des causes de la hausse de la consommation et du rajeunissement des consommateurs. Elles parlent également du fait que certaines drogues sont socialement acceptées et jugées non néfastes. La directrice nomme entre autres, comme exemple, la marijuana.

L’hypersexualisation des jeunes
Julie Barrette constate une hypersexualisation des jeunes, chose à laquelle elle n’était pas confrontée à ses débuts à la maison des jeunes. «Certaines jeunes filles s’habillent parfois de façon tellement sexy qu’on leur demande de se mettre un chandail par-dessus», raconte Mme Barrette. Elle souligne que l’encadrement n’est pas aussi rigide qu’à l’école, parce qu’il est important que les jeunes aient un endroit à eux, mais cela n’outrepasse jamais le respect des autres et de soi. Le phénomène de l’hypersexualisation découle selon elle des modèles véhiculés dans les médias, dans l’industrie de la mode et de la musique.

L’intimidation
La hausse de l’intimidation faite par les jeunes envers leurs camarades est un autre des points qui a été soulevé par les animatrices. «Les jeunes sont parfois capables de grandes méchancetés», rappelle Julie Barrette. L’attitude des jeunes entre eux, leur façon d’entrer en contact s’est modifiée avec les années. Des «Salut bitch» ou «salope» sont très souvent entendus par les animatrices. Il semble que les jeunes utilisent ces termes comme une blague affectueuse, alors que cela dénigre l’autre, que ce soit dit avec une tentative d’humour ou pas, selon les intervenantes.

Ce manque de respect et l’intimidation faite par certains jeunes ne sont pas nouveaux. Julie Barrette constate toutefois que cela augmente et que la banalisation de ce genre de vocabulaires et d’expressions fait en sorte que «c’est cool» de parler comme ça pour les jeunes. Elle rappelle également le dilemme que vivent les adolescents victimes d’intimidation. Pour s’en sortir les jeunes doivent dénoncer les personnes qui les harcèlent, mais elle souligne que souvent après, la situation s’envenime. «En plus d’être traité de «rejet», ils se font écoeurer pour avoir dénoncé», mentionne-t-elle. Néanmoins, selon elle, la façon d’amorcer le règlement de la situation est d’en parler.

Pas tout noir…
L’une des animatrices, Mélanie Gilbert, souligne que plusieurs jeunes leur parlent de ce qui va bien dans leur vie. «Ils viennent nous voir pour nous raconter leurs bons coups, ce qu’ils vivent, que ça va bien à l’école ou avec leur amoureux ou amoureuse. Ils nous parlent aussi de ce qui va mal quand il leur arrive quelque chose, mais ils ne vivent pas que des problèmes», explique-t-elle. Julie Barrette mentionne que plusieurs n’ont pas de problèmes, mais que ceux qui en ont font face à des situations plus complexes qu’auparavant. Les intervenantes de la maison des jeunes rappellent également le dynamisme chez les jeunes, qui n’est pas perdu. Les activités qu’elles organisent attirent plusieurs adolescents et plusieurs idées viennent des jeunes. Les intervenantes ont souligné plusieurs fois que le portrait de ce que vivent les jeunes n’est pas tout noir.

Et les parents?
Les intervenantes ont mentionné que la présence et l’éducation donnée par les parents est un facteur crucial à la réalité que vivent les jeunes et surtout à comment ils la vivent. «Il n’est pas normal de voir un garçon de 12 ans sur la 1ère avenue à Saint-Georges à 3 heures du matin», affirme Julie Barrette, qui rappelle la grande responsabilité des parents quant à la sécurité et à l’éducation de leurs enfants. Quelques parents s’impliquent au sein du conseil d’administration de l’établissement, mais ils sont peu nombreux à questionner les activités auxquelles participent leurs enfants, ce qui n’est pas très positif selon les animatrices. Selon elles, cela démontre l’attitude de grand «laisser faire» de plusieurs parents.

Les animatrices ont parlé de la génération des enfants rois, ces enfants décrits comme les «maîtres» de la maison, ceux qui ne se font jamais dire non. Mélanie Gilbert soutient que certains jeunes réagissent mal quand elle leur dit non ou qu’elle leur demande un peu de respect. Comme quoi leur rôle est d’animer le lieu de rencontres des jeunes, mais aussi, par le fait même, d’aborder des notions de respect et de savoir être ensemble, en plus de les sensibiliser à différentes problèmes et phénomènes de société.

Pas toute blanche ni toute noire, la réalité des jeunes reste souvent un mystère pour les adultes. Le travail des intervenantes de la maison des jeunes est de créer un lien de confiance avec les adolescents. Une fois le contact établi, elles deviennent des adultes de référence, avec qui les jeunes peuvent discuter sans se faire juger et parfois mieux comprendre ce qu’ils vivent et ressentent. Leur approche est celle de l’écoute et du soutien.

Pour avoir plus d’information sur la maison des jeunes de Beauce-Sartigan, qui comprend celle de Saint-Georges, de Saint-Côme et de Saint-Martin, vous pouvez appeler au 227-6272.

Je vous invite à lire l’article «Portes ouvertes à la maison des jeunes : où sont les parents?» en cliquant ICI. Le texte aborde la mission de la maison des jeunes.


Julie Beaudoin
EnBeauce.com

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