Face au cancer : résonnez-moi magnétiquement!

Par Salle des nouvelles
NDLR: Julie DeBlois a appris en octobre dernier qu’elle était atteinte d’un cancer du col de l’utérus de type « Adénocarcinome », soit une forme agressive de la maladie. Puisque celle-ci a accepté de partager son expérience au quotidien face à cette maladie, EnBeauce.com diffuse l'intégralité de ses textes dans la section Blogues.
Petite virée à l'Hôtel Dieu de Québec pour une Imagerie par Résonnance Magnétique (plus communément appelé « IRM »). J'y suis allée avec ma grande amie Sophie-Anne (MERCI mon amie!!) ce qui a rendu la route pas mal plus agréable et la journée certainement moins longue!
Pour faire une IRM, il faut être à jeun depuis le matin (pas une goutte d'eau!). Ça ne m'a pas dérangée du tout (c'est vraiment pas une longue période de jeûne), sauf peut-être lorsque Sophie-Anne a dégusté sa bonne poutine de chez Ashton (un classique!). Oh que ça sentait bon!! (sans rancune SAF)!
Donc une IRM, c'est une technique qui emploie de puissantes forces magnétiques et des ondes radio-électriques pour produire des images détaillées à 3 dimensions d’organes, de tissus mous, d’os et de la plupart des autres structures internes du corps (comme vous devez vous en douter, cette belle définition ne vient pas de moi! Plus de détail à cette adresse (ici).
En gros, la résonnance permet de voir si j'ai des cellules cancéreuses qui ont décidé d'aller s'aventurer dans les tissus ailleurs dans mon bassin. 2 choses : faut pas avoir de métal dans notre corps (non, je n’ai pas de pacemaker!) et il ne faut pas être claustrophobe (ce qui n'est pas mon cas).
La procédure est comme une balade du dimanche (ou d'un mardi après-midi) et il n'y a aucune douleur (sauf la petite piqûre pour mettre un soluté qui fait relaxer les organes et ironiquement, accélère le cœur... allez comprendre!!).
On nous couche ensuite sur une table, puis cette table est glissée dans un tunnel pas mal étroit (de là l'avantage de ne pas être claustro!). Je suis restée surprise de voir que la marque de la machine était General Électrique. Ça veut dire que ceux qui fabriquent des laveuses, réfrigérateurs, lave-vaisselle...font aussi de l'équipement médical!!
Ensuite, pendant 40 minutes (dans mon cas), il y a un vacarme assez incroyable dans la machine. J'avais l'impression d'avoir un marteau piqueur à 1 pied de ma tête. Et s'ajoutaient à cela des bruits qui ressemblaient étrangement à des coups de klaxon. Sérieusement, une cacophonie auditive assez intense, malgré les bouchons qu'ils m'avaient donnés! Étrangement, je me suis rapidement habituée et à la limite, j'aurais quasiment pu faire une sieste!
Ensuite, terminé pour aujourd'hui! Alors petite balade dans le Vieux-Québec, par une journée absolument MAGNIFIQUE et bon petit souper dans le Vieux avec notre amie Isabelle, avant de revenir à Montréal
J'aurai les résultats la semaine prochaine. Encore de l'attente, de l'attente....c'est vraiment bon pour pratiquer sa patience, je vous le garantis!
Mon premier PET
Oui, vous avez bien lu. Ce matin, j'ai eu mon premier PET scan! Quand on est rendu au stade du PET, je me dis que ça ne sent pas bon... (fallait vraiment que je la fasse celle-là!).
Plus sérieusement, un PET scan est l'abréviation de « Positron Emission Tomography » ou en francais, une « Tomographie par Émission de Positons » (TEP). Bon. En effet, ça ne dit pas grand chose. En gros, ça consiste à injecter un produit légèrement radioactif (isotope) dans le corps, qui va se fixer sur les tumeurs et/ou métastases (s'il y en a, bien évidemment). Oui, oui, j'étais radioactive aujourd'hui! Mais pas d'inquiétude : la durée de vie du liquide injecté est de moins de 2 heures (et en passant, non, je n'illuminais pas dans le noir).
Je suis donc partie ce matin vers 6 h 30, avec mes 2 accompagnateurs privés (ma mère et mon beau-père : MERCI à vous deux!). Par chance, le traffic au pont n'est pas comparable à celui de Montréal (thank god!), alors nous sommes arrivés largement dans les temps pour le rendez-vous.
Concernant le TEP, le processus est très simple: c'est surtout la préparation qui est longue. On devait d'abord m'injecter le fameux liquide radioactif et attendre 1 heure afin de lui laisser le temps de faire le tour de mon corps. Alors bien couchée dans un très confortable fauteuil, avec plein de couvertures et même une chaufferette aux pieds (oui, je suis très frileuse!), j'ai passé une heure à attendre (pas de lecture possible). Une chance que je suis capable de me divertir mentalement sans ordinateur, ni livre, ni magazine (je ne suis vraiment pas difficile)!
Comme l'a si bien dit le nouvel ami que je me suis faite dans la salle d'attente, un très charmant jeune homme d'environ 85 ans, dans sa belle jaquette, « c'est pas pour rien qu'on nous appelle “patients”'!
Très bien dit, mon cher!
Ensuite vient l'étape du TEP scan lui-même. Il faut s'étendre sur une étroite planche qui coulisse et placer ses bras au-dessus de la tête...et surtout, NE PAS BOUGER! (on dirait que quand on sait qu'il ne faut pas bouger, c'est encore plus difficile de ne pas le faire! C'est comme le rire, je trouve. Quand on sait qu'il ne fait pas rire, oh my! que le contrôle est difficile!)
Alors la planche glisse à l'intérieur d'un tunnel (semblable à celui de l'IRM, mais moins étroit) et on doit attendre 20 minutes. Cette fois, aucun bruit assourdissant. Tout ce qu'on a à faire, c'est attendre...
Pendant que j'étais dans ce tunnel, j'ai eu une pensée pour Martin et mon père, qui ont tous deux fait le TEP.
Je ne pouvais pas croire que c'était maintenant à MON tour!!!
Lorsque tout a été terminé, ils ont regardé les visuels afin de confirmer que tout était suffisamment clair pour en faire la lecture. Malheureusement, il fallait refaire la partie autour de la vessie, car celle-ci était trop pleine (est-ce trop d'information pour vous??). Alors on m'a donné un verre d'eau et je devais aller uriner 3 fois en 20 minutes. Je vous mets au défi d'essayer ça!
Chose certaine, les gens dans la salle d'attente devaient se poser des questions à me voir ainsi voyager à la salle de bain sans arrêt! La séance suivante n'a duré que 5 minutes. Ensuite, c'était terminé. Retour à la maison!
Et maintenant, devinez ce que je vais faire??
Attendre, voyons!
Pour connaître la suite de l'histoire dans l'ordre chronologique, consultez les textes à partir du bas de page dans le blogue “Face au cancer: la vie selon Julie” (ici).
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