Alors que la commémoration pour le Jour du Souvenir s'est tenue ce samedi 11 novembre à Saint-Georges, marquant ainsi la date d'anniversaire de l'armistice ayant mis fin à la Première Guerre mondiale, le 11 novembre 1918, connaissez-vous l'origine du coquelicot, traditionnellement porté en boutonnière à l'approche de ces célébrations ?
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Si le bleuet a pendant longtemps représenté, en France, le sacrifice des soldats disparus de la Première Guerre mondiale, dans les pays du Commonwealth, c'est le coquelicot qui sert d'emblème à l'occasion de la commémoration de l'armistice de 1918.
Le choix de cette fleur est dû à un poème de guerre rédigé par le lieutenant-colonel canadien John McCrae en 1915, à l'occasion de la bataille d'Ypres, dans la région des Flandres, au cours de laquelle l'une des premières attaques chimiques a été lancée par l'armée allemande.
Les dégâts causés par les bombardements dans la région avaient engendré, durant le conflit, une augmentation de la teneur en calcaire du sol, à tel point que le coquelicot était devenu l'une des rares fleurs capables de survivre dans cet environnement ravagé.
« Dans les champs de Flandres, les coquelicots fleurissent » (« In Flanders fields the poppies grow »). Ainsi débute le court poème rédigé par l'Ontarien John McCrae, dont l'oeuvre a été récupérée par la propagande de l'époque pour justifier l'effort de guerre, et dont l'emblème du coquelicot a été adopté par la Légion royale canadienne dans les années 1920.
À noter que la devise des Canadiens de Montréal, « Nos bras meurtris vous tendent le flambeau, à vous toujours de le porter bien haut », est directement inspirée par certaines strophes de ce poème écrit durant la Première Guerre mondiale.