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Entrevue avec Nathalie Lacroix

Une prothèse pour retrouver son autonomie

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29 janvier 2019
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Gabrielle Denoncourt
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Par Gabrielle Denoncourt, Journaliste

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Le 5 novembre 2013, une date à jamais gravée dans la mémoire de la Georgienne Nathalie Lacroix. Ce jour est le moment où « l’enfer a commencé » et que tout a changé. Aujourd'hui, elle fonde ses espoirs sur une prothèse.

Éducatrice à l’époque, comme tous les jours, la femme de 43 ans sortait dehors avec son groupe d’enfants de deux ans. Elle s’est retournée dans l’escalier pour prévenir les enfants de tenir la rampe, mais elle a manqué une marche en tombant tout le long de son côté gauche : « Le dos m’a carrément frappé contre la contremarche. »

Les années qui suivirent

À partir de cet accident de travail, Nathalie a éprouvé des douleurs atroces au dos se retrouvant en marchette. Pendant un an et demi, elle passa un nombre incalculable d’examens.

Les médecins n’arrivaient pas à trouver ce qu’elle avait. Ce ne fut qu’après une autre année et demie qu’ils ont découvert qu’elle avait deux disques écrasés le long de sa colonne vertébrale.

« Puis j’ai eu une première opération il y a deux ans et demi. Ils ont remplacé les disques. Sauf que rendu à la maison, les disques ont luxés et ont débarqué de la colonne. »

Une deuxième opération s’en est suivie pour fixer à nouveau les disques. Nathalie précise que ce sont de grosses opérations de cinq heures sur la table. Malheureusement, elle ne peut plus sentir sa jambe gauche due à une paralysie, une complication de l’opération.

« Mon médecin me disait : tu vas voir tu vas remarcher, ça va bien aller. Mais non c’est jamais revenu. »

Les épreuves

Nathalie souffre surtout de la perte d’autonomie. Tout son quotidien a été contrarié et a dû être réorganisé.

Elle est en fauteuil roulant et la maison n’est pas adaptée à ses besoins. La Georgienne est inscrite à un programme gouvernemental pour l’aider.

« Pour l’adaptation de la maison, j’ai su dernièrement que j’avais encore l’attente pour un an. Déjà un an que j’attends. Tout est long. Moi j’essaye de m’organiser en fauteuil roulant. Dans la maison tous les bas de mur sont arrachés, grafignés, plus de peinture. » 

Par contre, comme pour plusieurs personnes faisant des demandes au gouvernement, elle est obligée de se « battre » avec la bureaucratie depuis 6 ans.

« Je me bats encore pour la CNESST. Je repasse en cour le 3 avril. Il a fallu que je me prenne un avocat. Je donne presque tous mes sous à cet avocat-là. »

Ses soins ne se donnent qu’à Québec et elle doit en permanence demander à son entourage de l’accompagner. Par moment, Nathalie doit se rendre deux fois par semaine dans la capitale.

Elle ajoute qu’en Beauce, il y aurait un besoin de programmes d’aide non seulement pour elle, mais elle pense à tous ceux qui souffrent de ce manque.

Son entourage

Aujourd’hui, le fils de Nathalie a 13 ans et n’a pas eu le choix de s’adapter à cette épreuve. Il l’aide surtout pour toutes les tâches extérieures comme le déneigement de la voiture ou entrer le bois de la remise. 

Sa fille de 25 ans, vient au moins deux fois par semaine la visiter et l’aider avec ses deux garçons.

« Voir mes petits-enfants ça me met tellement un baume. Une chance que je les aie. Une chance vraiment que je les aie eux autres. Ça pas toujours été évident. »

Elle peut compter sur sa très proche amie Sylvie Labonté qui est très présente. Cette amie avec la fille de Nathalie a déjà organisé une campagne de financement qui a récolté 17 000 $. Elle a décidé de repartir un Go Fund Me pour atteindre l’objectif ultime d’acheter la prothèse Keeogo. 

La prothèse Keeogo

Il y a deux ans, Nathalie a retrouvé l’espoir lors son médecin lui a parlé de la prothèse Keeogo. Cette prothèse lui permettrait de tenir debout et de marcher plus longtemps.

« Pour avoir cette prothèse, il faut être capable d’être debout au moins. Alors j’ai bûché deux ans de temps pour être debout en réadaptation. C’est très difficile, mais j’ai réussi . Ça ça été une bonne nouvelle. »

La prothèse est dispendieuse valant 39 000 $. C’est pour cela que son amie Sylvie et sa fille veulent amasser avec la campagne Gofundme un montant de 22 000 $.

Nathalie a eu un temps des fêtes très heureux, car elle a eu la possibilité d’utiliser la prothèse pendant une semaine. Elle a réussi à marcher 15 minutes avec l’aide la marchette.

« C’est étape par étape. C’est un petit pas à la fois. Cette prothèse m’apportera beaucoup plus d’autonomie à la maison »

Malgré toutes les épreuves, Nathalie Lacroix s’accroche à son but :

« Juste aller dehors, d’aller sur mon pavé en arrière avec ma prothèse ça va être un bout de plus. Si je suis capable de prendre mes petits-enfants avec ma prothèse, ça va être un autre pas de plus. C’est tout ça. »

La campagne de financement

Vous pouvez faire un don sur la page de Gofundme à la page de Nathalie Lacroix: https://ces.to/bZxuoV

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