Le maire François Veilleux se dit inquiet pour certains citoyens
Des sinistrés qui vivent de la détresse psychologique
Plus de trois mois se sont écoulés depuis les inondations printanières, mais pour plusieurs, rien n’est réglé. Le maire de Beauceville, François Veilleux, rencontre chaque semaine des sinistrés qui vivent de la détresse psychologique.
Il se dit souvent inquiet pour les citoyens qui ont, trop souvent, tout perdu.
« Faut garder le moral… mais il y en a des fois … c’est pas beau quand ils quittent mon bureau… j’espère que le pire n’arrivera pas. »
Selon le maire, l’assemblée de consultation sur les zones d’intervention spéciale (ZIS) qui se tenait le 4 juillet dernier n’a pas su rassurer les sinistrés.
« Ce que je sens de mes citoyens c’est qu’ils sont revenus à la case déception. Ils se disent qu’ils sont encore abandonnés et qu’ils sont encore tout seuls. »
Face à cette détresse, des services d’aide psychosociale ont été mis en place. Ceux qui souhaitent recevoir cette aide peuvent composer le 811.
« Il y a des citoyens qui ne vont pas bien et qui n’en parlent pas à leur famille et à leurs amis. Ce sont surtout ces gens qu’on invite à venir nous voir. Nous allons les référer et nous allons les aider » tenait à ajouter M. Veilleux.
Pas encore d’inspection
En entrevue téléphonique, le maire François Veilleux révélait que la majorité des sinistrés n’avaient toujours pas reçu la visite d’un inspecteur du ministère de la Sécurité publique pour évaluer les dommages subis. Pour le moment, ils ne peuvent qu’attendre et espérer des réponses prochaines.
Débrouillarde, l’administration de Beauceville souhaitait faire affaire avec une firme indépendante pour régler la situation au plus vite.
« On m’a répondu : “ Vous pouvez engager une firme, mais c’est vous qui payez la facture.” », révèle le maire de Beauceville.
Le député de Beauce-Nord, Luc Provençal, se montre plus optimiste :
« J’ai demandé au ministère de libérer des ressources pour que les gens qui n’ont pas encore été visités le soient le plus rapidement possible », explique-t-il. « Il faut faire confiance aux gens du ministère qui vont répondre positivement à ma demande ».
Pour ce faire, le député caquiste a demandé aux administrations municipales de fournir une liste des bâtiments dont il est question.
« Du moment où je vais connaître les résidences qui n’ont pas été inspectées, je serai en mesure de pousser les dossiers », a-t-il précisé.
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