Premier mardi d'avril
L’AFEAS réclame une Journée nationale du travail invisible
L'Association féminine d'éducation et d'action sociale (AFEAS) réclame encore cette année que la premier mardi d'avril soit promu au Québec et au Canada comme Journée nationale du travail invisible.
Le chapitre de Saint-Georges, avec sa toute nouvelle présidente, Josette Labbé, fait partie de cet ensemble qui demande, depuis déjà vingt ans, que ce travail non rémunéré des proches-aidants et des bénévoles « fait par amour et par devoir » obtienne une reconnaissance publique.
« C'est très important que cette reconnaissance puisse se faire car sans ce travail invisible, non rémunéré, notre société ne pourrait pas survivre. Il faut que la population puisse être sensibilisée à cet état de fait », de dire Mme Labbé qui a elle-même dû quitter son emploi pour s'occuper de sa mère.
Et dans la très majorité des cas, ce sont les femmes qui assurent cette tâche et qui doivent faire les sacrifices importants pour maintenir un environnement sain pour la famille.
Comme de mettre sa vie professionnelle entre parenthèses le temps d’élever ses enfants et de les amener à une certaine autonomie; de s'occuper d’un enfant handicapé où le parent impliqué se voit confronter aux listes d’attentes pour tous les services requis par sa situation; d'accompagner et soigner les personnes les plus vulnérables de notre société.
C’est aussi le travail des stagiaires qui sont dans l’obligation de travailler gratuitement afin d’obtenir un diplôme, dans le cadre d’un stage non-rémunéré, généralement dans des domaines traditionnellement féminins. De même, cela inclut les milliers de personnes bénévoles qui sont partout, se rendant utiles dans tous les milieux.
Pour toutes ces raisons, l’AFEAS, qui défend depuis 1966 l’autonomie des femmes dans le respect de leurs choix et fait la promotion de l’égalité pleine et entière entre les femmes et les hommes, réclame que le premier mardi d’avril soit officiellement décrété par les gouvernements Journée nationale du travail invisible, afin que ce travail indispensable constitue un élément décisionnel dans toutes les responsabilités gouvernementales.
« C'est la moindre des choses pour rappeler une fois par année l'importance de cet investissement humain », de faire remarquer Mme Labbé
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