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Les risques de la dénonciation

Une autre vague de dénonciations d’agressions sexuelles déferle sur les réseaux sociaux

durée 11h00
10 juillet 2020
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François Provost
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Par François Provost, Journaliste

Des allégations d'inconduites sexuelles sur les réseaux sociaux se sont multipliées sur le Québec depuis quelques jours. Toutefois, « il y a des risques à faire une dénonciation publique » prévient Valérie Poulin, directrice générale du Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) de Chaudière-Appalaches.

À la différence du mouvement #metoo, la vague de dénonciations actuelle va jusqu’à identifier directement des individus publiquement. Dans la sphère publique, les noms de Marie-Pier Morin, Bernard Adamus et David Desrosiers de Simple Plan sont déjà sortis.

En entrevue avec EnBeauce.com, Valérie Poulin du CALACS Chaudière-Appalaches indique que, si elle est en faveur de la dénonciation, elle n’encourage pas la pratique de la divulgation de noms sur les réseaux sociaux.

« On n’encourage pas cette façon de faire là. Il y a des risques à faire une dénonciation publique comme ça. D’abord pour protéger les personnes qui ont été victimes. Ça peut être un couteau à double tranchant, ça peut se retourner contre elle. On ne voudrait pas que les gens qui sont déjà victimes se retrouvent d’autant plus victimisés en étant accusé de diffamation »

Lors du mouvement #metoo, on avait principalement fait ressortir les histoires d’agression des victimes. Cette pratique, qui peut se faire sans l’identification des agresseurs, est encouragée par Valérie Poulin. 

La représentante des CALACS conseille également aux personnes qui voudraient communiquer leur histoire de s’assurer d’être appuyées par quelqu’un d’autre. Les proches ou les travailleurs des CALACS peuvent agir comme soutien dans ce genre de situation.

« Quand les personnes dénoncent, c’est une façon de se libérer d’un secret qu’il porte depuis longtemps, mais il faut être prêt à absorber tout ce qui vient avec ça. C’est pour ça qu’on veut que les gens viennent chercher de l’aide ».  

Alors que pendant le mouvement #metoo, le CALACS de la région avait reçu une augmentation de 50% des demandes d’aide, Valérie Poulin affirme que la vague actuelle sur les réseaux sociaux n’a pas eu d’impact pour le moment sur le nombre de demandes. 

Cependant, le mouvement en étant à ses balbutiements, la directrice générale reste prête à l’éventualité d’une augmentation des demandes dans la région.

Le CALACS Chaudière-Appalaches

Le CALACS est une ressource qui a pour principal mandat d’offrir des services spécialisés aux victimes d’agression sexuelle ainsi qu’à leurs proches. Les services sont gratuits et totalement confidentiels et s’offrent aux femmes, aux enfants, aux adolescents et aux personnes qui sont touchées d’une façon ou d’une autre par une situation d’agression sexuelle.

En aucun cas, les personnes venant chercher de l’aide ne sont obligées d’avoir entamé des processus de dénonciation à la police pour venir chercher l’aide des CALACS. Elles peuvent toutefois être accompagnées par le centre dans cette démarche si elles le désirent. 

Quiconque voudrait avoir de l’information ou utiliser le service du CALACS peut communiquer au centre par téléphone, courriel ou par leur page Facebook.

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