Service essentiel
Au Bercail précise l'importance de son organisme en temps de pandémie
L'organisme Au Bercail apporte des précisions par rapport aux services essentiels et à l'importance des filets sociaux en temps de pandémie.
Qu’est-ce qu’un service essentiel?
Les services essentiels sont ceux dont une société libre et démocratique ne peut se passer parce qu’ils assurent les besoins de base que ce soit le logis, l’alimentation, la santé, l’éducation et l’accès à l’information.
Le fait d’être essentiels ne veut pas dire qu’ils ne peuvent pas être adaptés en fonction du contexte, mais bien que tous les efforts possibles doivent être faits pour ne pas les interrompre complètement. Fermer un service essentiel équivaudrait dans certains cas à déplacer les problèmes ailleurs… vers les hôpitaux, les services de police, etc.
Qu’est-ce que ça signifie pour un organisme comme le Bercail en temps de pandémie ?
La maison d’hébergement a traversé plusieurs phases.
Pendant plusieurs mois, la capacité d’accueil a été réduite de moitié, pour passer de 24 à 12 lits. Les services d’itinérance et de crise étaient privilégiés.
En ce sens, le tri à l’entrée se faisait de façon encore plus serrée que d’habitude. Les sorties ont rapidement été limitées et les visites de l’extérieur ont été
interdites pour les résidents. Aussi, des effectifs ont dû être demandés en renfort pour augmenter la fréquence du ménage et de la désinfection.
Aujourd’hui, les besoins sont plus élevés en raison du froid et de la détresse qui ne fait que croitre. Les mesures dans la maison ont continué d’évoluer pour permettre d’accueillir le maximum de gens possible.
Leur préoccupation première demeure d’aider ceux qui ont besoin même si des adaptations doivent être instaurées tous les jours.
L’Assiettée beauceronne, le service de soupe populaire, a dû être adaptée au contexte de manière à mieux protéger les employés et les utilisateurs du service. Différentes étapes ont été franchies au fil des jours en mars dernier, mais, rapidement, le service est devenu un service de boîtes à lunch pour emporter, de manière à diminuer les contacts le plus possible.
Ce service est très populaire et sa fréquentation est rapidement montée en flèche avec une augmentation 20-25 % de l’affluence quotidienne comparativement à ce qu’elle était au début de l’année.
Actuellement, c’est encore entre 55 et 75 personnes par jour qui viennent pour un repas chaud pour emporter, le midi.
L’Accueil inconditionnel est, pour sa part, un lieu où les personnes désaffiliées, sans réseau social ou très peu, peuvent venir pour rencontrer des gens, obtenir des informations sur différents sujets, avoir accès à internet ou au téléphone et avoir de l’accompagnement au besoin.
En moyenne, les intervenant(e)s présent(e)s sur place accueillent entre soixante et soixante-dix personnes chaque jour.
Dans le contexte actuel de distanciation, ce service a été fermé pendant de longues semaines.
Pendant cette période, la créativité des intervenant(e)s a été mise à profit pour maintenir les liens autrement, que ce soit par téléphone ou via différentes plateformes virtuelles, par exemple. Des efforts en ce sens continuent d’être faits, mais les locaux actuels ont finalement été adaptés pour accueillir, en personne, une dizaine de personnes à la fois.
« La pandémie est difficile pour tout le monde, et particulièrement pour les personnes plus vulnérables et isolées de notre communauté. Malgré le contexte, il nous apparaît donc essentiel de leur montrer à quel point nous accordons de l’importance à leur situation et que nous souhaitons tous les soutenir et les encourager. En ces jours difficiles, ne prônons pas la « distanciation sociale », mais bien la distanciation physique et la solidarité sociale! » a conclu Sarah Bellemare du Bercail.
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