Journée internationale des droits des femmes
L'agente Amélie Gagnon honorée par la Sûreté du Québec
Par Salle des nouvelles
En cette Journée internationale des droits des femmes, la Sûreté du Québec a souligné trois femmes de son service, dont Amélie Gagnon, agente au poste de la MRC Beauce-Sartigan.
Amélie Gagnon est l’une des deux femmes qui poursuivent actuellement le processus pour devenir membres de l’équipe de sauvetage, une première en soi.
Amélie Gagnon est devenue policière en 2015. Une de ses fiertés est d’ailleurs d’avoir été embauchée pour la Sûreté du Québec, dont elle trouvait la notoriété et le prestige très forts.
Dans son quotidien, la patrouilleuse tire profit de l’expérience qu’elle a acquise durant sa première carrière aux Forces armées canadiennes. Elle a été sept ans dans la réserve comme technicienne médicale et 5 ans dans la police militaire.
« L’armée, c’est l’école de la vie. Ça m’a apporté de la discipline, de la constance, une grande importance pour la force physique, et surtout, pour le travail d’équipe » illustre la policière. Elle ajoute : « Autant dans la police que dans l’armée, la confiance et travail d’équipe entre collègues sont cruciaux. Nous savons que nous pouvons toujours compter l’un sur l’autre. »
D’ailleurs, elle a ressenti cette fraternité et cette solidarité lorsqu’elle a été mobilisée à Ottawa récemment. Celle qui fait partie de l’équipe de maintien et rétablissement de l’ordre (MRO) considère cette implication comme une satisfaction. « C’est sur une base volontaire, c’est très physique et autant les hommes que les femmes y accomplissent le même travail. C’est une belle visibilité pour les femmes. À Ottawa, il y avait une belle dynamique et une cohésion nationale entre les policiers. »
Lors d’interventions quotidiennes, être une femme a ses avantages selon Amélie Gagnon, notamment en matière de désescalade et de communication. De plus, la diversité au sens large est bénéfique selon elle, avec plus de visibilité et de représentativité et permettant à l’organisation d’être davantage à l’image de la population qu’elle dessert.
Quel est son plus grand défi? « Bonne question! Pour l’instant, je dirais que c’est de trouver l’équilibre entre ma vie familiale et le travail, avec deux jeunes enfants en bas âge. La conciliation, c’est challengeant! Ma conjointe est aussi policière, donc nous sommes deux sur des relèves. Il faut accepter que l’on manque certains moments. »
Être dans le processus pour devenir sauveteuse a aussi été un défi : plusieurs efforts ont été faits pour en arriver là. Amélie Gagnon avait fait les concours de 2018 et ensuite, 2021. Après une série de tests, dont plusieurs très physiques, elle entame prochainement une formation qui est aussi une étape éliminatoire. L’agente indique : « À ce stade, sur 5 candidats, nous sommes deux femmes. J’ai vraiment aimé l’ambiance des concours. Les candidats sont tous très humains et empathiques, on crée des amitiés et on garde contact. Nous avons tous à cœur de retrouver des personnes disparues. »
« Je me dis toujours: « pas d’attentes, pas de déceptions ». Figurer au sein de la banque de candidatures est toutefois une belle réussite », conclut-elle. La suite est à suivre!
Pour elle, être femme à la Sûreté, c’est « avoir autant sa place qu’un homme, faire sa place et être sur un même pied d’égalité. »
Pour elle, être leader, c’est « créer une ambiance positive autour de soi et se dépasser pour atteindre les objectifs. »
Pour elle, un message à retenir est « de toujours aller au bout de ses rêves, d’être positif dans la vie et de ne pas se décourager à la première épreuve. »
Les deux autres femmes sont la lieutenante Karine Lacroix de Montmagny et Ingrid Beauregard de Montréal.
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