19e bilan annuel
Une augmentation des signalements à la DPJ dans Chaudière-Appalaches
La directrice de la protection de la jeunesse du CISSS de Chaudière-Appalaches, Caroline Brown.
Patrick Corriveau, directeur de la protection de la jeunesse du CIUSSS de la Capitale-Nationale, Catherine Lemay, directrice de la protection de la jeunesse du Québec et Caroline Brown, directrice de la protection de la jeunesse de Chaudière-Appalaches.
Pour une 19e année, la Direction de la protection de la jeunesse a présenté son bilan annuel, et cela pour toutes les régions du Québec. L'organisation souhaite donner la parole aux enfants et aux adolescents, les écouter et les mettre à l’avant-plan en tant que premiers artisans de leur développement.
La directrice de la protection de la jeunesse du CISSS de Chaudière-Appalaches, Caroline Brown était accompagnée de Catherine Lemay, directrice de la protection de la jeunesse du Québec et de Patrick Corriveau, directeur de la protection de la jeunesse du CIUSSS de la Capitale-Nationale pour présenter la situation dans Chaudière-Appalaches.
Tout comme l’année dernière, le nombre de signalements a fortement augmenté comme partout dans la province. Précisément en Chaudière-Appalaches 7 607 dossiers ont été traités dans la dernière année, comparativement à 6 665 l’an dernier. Cela représente une augmentation de 14,1 %.
Par contre, 2 431 de ces signalements ont été retenus ce qui est une baisse de 3,6 %. Et le taux de rétention est de 31,96 %, tandis qu’en 2020-2021 il était de 37,8 % (nombre de signalements retenus/nombre total de signalements).
Bien que la DPJ continue d’encourager la communauté et l’entourage à rester vigilants et de dénoncer les situations malsaines pour les enfants, c’est en majorité les employés d’organismes publics qui font les signalements (40 %). Puis, le milieu scolaire (20,6 %) est un précieux allié.
Les abus physiques (21,3%) et la négligence (18,4 %) demeurent les principales problématiques.
La DPJ de Chaudière-Appalaches se dit heureuse que 57,5% des enfants pris en charge sont demeurés dans leur milieu familial. Avec les années, ce chiffre augmente grâce à l'instauration de programme tel que «Ma famille, ma communauté». Ce dernier vient tout juste d'être mis en place dans la région.
« Il est primordial que les enfants et adolescents en détresse reçoivent le plus rapidement possible un suivi et des services qui correspondent à leurs besoins véritables. En nous arrimant plus étroitement avec nos partenaires de première ligne, nous prenons encore mieux soin de nos enfants de Chaudière-Appalaches », a mentionné Caroline Brown, directrice de la protection de la jeunesse du CISSS de Chaudière-Appalaches.
Pandémie et manque de main-d'oeuvre
Mme Brown explique que l'augmentation des abus physiques, particulièrement chez les 0-5 ans, dans les deux dernières années peuvent s'expliquer en partie par la pandémie qui a mis beaucoup de pression sur les familles.
« C’est difficile à expliquer, mais c’est fort probablement que la pandémie a fait en sorte que la vulnérabilité de nos jeunes enfants a augmentée, ils étaient plus isolés, moins de contacts avec les gens, moins de répit pour les parents, de l’instabilité au niveau des parents avec les enfants qui n’allaient pas à l’école à cause de la COVID, des parents qui doivent rester à la maison et tout ça a augmenté bien évidemment un paquet de problématiques au niveau de la santé mentale des parents et de la toxicomanie », explique Mme Brown.
La DPJ ne cache pas qu'elle manque d'effectif et particulièrement en ce qui concerne les emplois spécialisés , mais que malgré que la « dernière année a été éprouvante, nos intervenants ont montré que leur engagement envers le bien-être des enfants est plus fort que tout. Maintenant que la pandémie s’estompe, nos équipes redoublent d’ardeur et d’ingéniosité pour trouver des moyens de mieux entendre les besoins et de leur offrir les meilleurs soins au bon endroit », a soulevé Patrick Corriveau, directeur de la protection de la jeunesse du CIUSSS de la Capitale-Nationale.
Par le passé, le bilan annuel était présenté en septembre, mais l’organisation a décidé de le rapprocher de la récolte de leurs données qui se font en mars pour s’assurer de montrer le portrait actuel et le plus réel de la situation de la dernière année.
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