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En Chaudières-Appalaches

Grève des ambulanciers: quand la passion ne suffit plus

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4 mai 2023
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Germain Chartier
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Par Germain Chartier, Journaliste

Après avoir déclenché une grève en décembre 2021, les paramédics du Québec ont de nouveau débrayé le 25 avril dernier. Dans Chaudière-Appalaches, les paramédics ont embarqué dans le mouvement afin de demander plus de reconnaissance. Rencontre avec Christian Dupperon. 

« Notre profession demeure parmi les plus valorisantes, mais aujourd'hui, la passion ne suffit plus », a débuté Christian Dupperon, président des Travailleurs ambulanciers syndiqués de Beauce (TASBI). Après plus d'un an de grève, les paramédics comptent bien ne pas lâcher et sont toujours, depuis mars 2020, en attente du renouvellement de leur convention collective. 

« Le 31 mars 2020 est la date à laquelle le dernier contrat de travail a été échu. À ce jour, nous n'avons toujours rien d'intéressant sur la table. On a donc décidé d'augmenter la pression et pour cela, il fallait cesser la première grève, pour en déclarer une nouvelle devant le Tribunal Administratif du Travail. Le but étant bien sûr de ne pas entraver le service à la population », a ajouté Christian Dupperon. 

La polyvalence du métier comme atout essentiel

Lors de la pandémie de COVID-19, les ambulanciers ont largement démontré leur capacité à se rendre polyvalent en venant en aide aux personnels hospitaliers. Ils ont même été décrits comme essentiels par tous et attendent désormais plus de reconnaissance. 

« Plusieurs d’entre nous ont été impliqués à la vaccination, au dépistage, et ont aussi travaillé afin de prêter main-forte au centre hospitalier dans le « pire de la pandémie ». Si les ambulanciers étaient payés selon leur échelon de salaire lorsqu'ils étaient qualifiés "d’essentiels" dans le réseau, ils ont été depuis rétrogradés et jugés comme étant des aides de service avec une diminution considérable de leur salaire », a estimé le président de TASBI. 

Un métier de passion en manque d'attraction

De plus, les paramédics ne sont pas épargnés par la pénurie de main-d'oeuvre actuelle. Malgré la passion des nouveaux diplômés, il est parfois difficile de continuer à rendre le métier attractif au vu des conditions de travail et des salaires.

« Un ambulancier fraîchement diplômé d’un diplôme d’études collégiales gagnera en rentrant 23,63 $ de l’heure. Il appliquera près d’une soixantaine de protocoles d’intervention clinique, travaillera dans toute sorte de situations aussi surprenantes et éprouvantes les unes que les autres, dans des conditions difficiles, a détaillé Christian Dupperon. Sans oublier qu'il mettra 12 ans dans les meilleures circonstances afin d’atteindre le maximum de l’échelle salariale. 12 ans ! C'est long... »

Afin d'appuyer son discours, Christian Dupperon a partagé quelques chiffres qui posent question. Selon un sondage interne, 70 % des membres avaient pensé quitter l'emploi et près de 30 % étaient en processus pour le faire. « Selon nous, il faut que le gouvernement se questionne, et rapidement, afin de ne pas frapper un mur ! », a complété l'ambulancier. 

S'impliquer oui, mais pas à n'importe quel prix

Avec le Plan Santé Québec, le gouvernement semble prévoir quelques avancées concernant le statut des ambulanciers. Une volonté que ces derniers voient comme une bonne chose, tout en admettant que les priorités sont ailleurs.

« Avant toute chose, il faut s’assurer d’attirer et de garder nos travailleurs déjà en place par des conditions de travail intéressant. Nous sommes d’accord de nous impliquer et de collaborer, mais pas à n’importe quel prix. Il faut s’assurer de répondre premièrement à notre mission première, soit celle d’intervenir et de répondre aux appels d’urgence ! Il faudra également selon nous de la nouvelle main-d’œuvre pour atteindre les projets du gouvernement ! » a conclu Christian Dupperon. 

Pour que les choses avancent, les ambulanciers ont annoncé tenir aussi longtemps qu'il le faudra dans cette nouvelle grève.

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