Moisson Beauce souligne la Journée nationale contre la faim
Depuis deux ans, le 5 juin a été décrété la Journée nationale contre la faim par l’Association des banques alimentaires canadiennes. Moisson Beauce a sensibilisé la population aujourd’hui, à Place Centre-ville avec un «mur contre la faim» qui donne des informations sur la pauvreté et la faim au Canada.
Bien différente de la faim qui sévit dans les pays en voie de développement, la problématique de la faim au pays est causée par des facteurs structurels tels que le manque de logements abordables pour les personnes à faible revenu, les soins de santé et la sécurité du revenu. Le «mur de la faim», conçu d’assiettes de plastique contenant des statistiques sur la faim dans la région et au pays, a été réalisé par l’artiste de Saint-Georges, Audrey Paquet.
La pauvreté et la faim touchent tous les genres de familles, les couples avec ou sans enfants, les familles monoparentales et les personnes seules. En Beauce, il s’agit de pauvreté chronique, qui revient de façon cyclique, selon Danielle Morneau de l’Association coopérative d’économie familiale Amiante Beauce-Etchemin. Elle a raconté que certaines familles peinent à survivre parfois avec 20 $ de budget hebdomadaire pour l’épicerie.
La directrice générale de l’organisme, Éliane Pomerleau, a dressé l’état de la situation en 2007 sur le territoire desservi par Moisson Beauce, soit la Beauce, les Etchemins, le Granit et Bellechasse. La faim et les besoins sont grandissants dans la région, selon Mme Pomerleau. L’organisme aide 34 452 personnes et distribue 22 400 colis de nourriture par le biais de ses 45 organismes d’aide alimentaire. Cela représente 161 280 repas préparés avec les aliments de Moisson Beauce sur les 410 tonnes ou 375 000 kilos de nourriture distribuée annuellement.
La journée de sensibilisation a également été l’occasion pour Moisson Beauce de lancer sa campagne «Un rang de plus pour ceux qui ont faim» où l’organisme demande aux gens de cultiver un rang de plus pour le remettre au gré des récoltes à l’organisme.
Le président de l’organisme, Martin Roy, a dit souhaiter que cette journée «sensibilise la population envers les gens qui vivent des situations économiques difficiles et que les préjugés soient mis de côté».
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.