Conflit de travail
Postes Canada demande un vote sur ses offres finales
Postes Canada a annoncé avoir présenté ses offres finales au Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP) dans le cadre des négociations collectives qui s’éternisent depuis plus de 18 mois.
L’entreprise publique souhaite maintenant passer à l’étape d’un vote formel auprès des employés syndiqués, espérant ainsi mettre fin à un conflit de travail toujours non résolu.
Dans une lettre adressée à la ministre de l’Emploi et de la Famille ce vendredi 30 mai, la direction a demandé que soit ordonné un scrutin, en vertu de l’article 108.1 du Code canadien du travail. Ce vote, s’il est autorisé, serait administré par le Conseil canadien des relations industrielles (CCRI) et porterait sur les offres finales déposées deux jours plus tôt, le 28 mai.
Selon Postes Canada, ces offres incluent plusieurs concessions importantes : primes à la signature de 500 $ à 1 000 $ selon les rôles, déclenchement plus rapide de l’indemnité de vie chère, maintien du régime de retraite à prestations déterminées et retrait de certaines propositions controversées, comme la modification du régime d’avantages sociaux et l’introduction d’un régime à cotisations déterminées pour les nouvelles recrues.
Parmi les autres engagements de l’employeur figurent la suppression des heures supplémentaires obligatoires pour le personnel urbain et la prolongation des primes liées à l’acheminement du courrier de quartier jusqu’en 2030.
Mais malgré ces bonifications, les négociations n’ont toujours pas permis de conclure d’ententes de principe, ce que Postes Canada explique par l’ampleur de l’impasse à la table de négociation. L’entreprise juge qu’un vote est désormais « le meilleur espoir » d’arriver à des conventions collectives « librement négociées ».
La situation s’inscrit dans un contexte financier critique pour la société d’État. Un rapport de la Commission d’enquête sur les relations de travail a récemment tiré la sonnette d’alarme, indiquant que Postes Canada fait face à une « crise existentielle » menaçant sa viabilité sans changements immédiats à son modèle de livraison et à ses opérations.
L’entreprise affirme vouloir offrir un service stable et fiable à la population et aux entreprises canadiennes, tout en maintenant de bons emplois à long terme. Elle dit attendre la réponse de la ministre quant à la tenue du scrutin, et affirme qu’elle en respectera la décision.
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