La société d'État préfère un vote
Postes Canada rejette la demande d’arbitrage du syndicat
Alors que le conflit de travail perdure avec le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP), Postes Canada a rejeté, ce dimanche 1er juin, la proposition du syndicat de recourir à un arbitrage exécutoire.
L’entreprise publique estime qu’une telle démarche retarderait davantage le processus de négociation déjà long de 18 mois.
Selon Postes Canada, l’arbitrage pourrait s’échelonner sur plus d’un an, prolongeant l’incertitude pour les employés et l’ensemble du réseau postal. Elle soutient que cette voie juridique priverait également le personnel de son droit de se prononcer sur une nouvelle convention collective.
L’entreprise rappelle que le STTP lui-même avait exprimé son opposition à cette option dans le passé. Elle cite un bulletin du 30 octobre 2024, dans lequel la présidente du syndicat, Jan Simpson, écrivait : « Une telle démarche retardera la finalisation de conventions collectives complètes et fera en sorte que les fonds seront redirigés vers les avocats et les arbitres plutôt que d’être investis pour améliorer vos conditions de travail. »
La société d'État continue plutôt de plaider pour la tenue d’un vote auprès de ses employés sur ses offres finales. Une demande en ce sens a été adressée à la ministre de l’Emploi et des Familles le 30 mai, afin qu’un scrutin soit organisé par le Conseil canadien des relations industrielles. Ce vote permettrait aux travailleurs de se prononcer directement.
Dans un contexte financier difficile, qualifié de « crise existentielle » par la Commission d’enquête sur les relations de travail, Postes Canada réitère qu’elle souhaite conclure rapidement une entente afin de préserver la viabilité de l’entreprise et d’assurer la stabilité du service postal à travers le pays.
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