Rabaska : un projet injustifié dans un milieu patrimonial inapproprié
Le président du Groupe d’initiatives et de recherches appliquées au milieu (GIRAM), Gaston Cadrin, a affirmé aux étudiants du Cégep Beauce-Appalaches que le projet controversé du port méthanier Rabaska représentait en fait le premier port méthanier à être construit dans un climat hivernal aussi rigoureux et imprévisible que celui de Québec. Une source véritable d’inquiétude qui s’ajoute aux dangers explosifs du projet, aux dires des groupes d’opposants.
M. Cadrin a présenté cet aspect du projet en conclusion d’une conférence présentée hier soir au Cégep Beauce-Appalaches à la suite d’une demande provenant de l’Association des étudiants et étudiantes locale. À cette occasion, l’opposant au projet de terminal méthanier Rabaska a présenté un diaporama intitulé « Rabaska un projet injustifié sur un site inapproprié ». Par la suite, il a répondu aux questions fort pertinentes des étudiants et étudiantes, qui possédaient visiblement une très bonne maîtrise du controversé dossier.
En effet, ces derniers qui font partie du comité Environnement formé au sein de l’Association étudiante du Cégep Beauce-Appalaches tentaient de mieux comprendre les enjeux véritables et le mince espoir qu’il peut rester à la prochaine génération qui devra vivre avec les conséquences de ce choix discutable.
En fait, le bachelier en géographie, possédant une maîtrise en Sciences de l’environnement, s’appuyait entre autres sur des rapports qui désapprouvent ce projet d’une envergure difficile à évaluer à ce jour, notamment sur l’analyse du géographe français, détenteur d'un doctorat sur la voie maritime du Saint-Laurent, Jean-Claude Lasserre.
Ce dernier est le seul détenteur d'un doctorat sur la voie maritime de notre fleuve et a enseigné la géographie de 1966 à 1980 aux universités d'Ottawa et de Montréal. Il pense que « les impacts qu’aurait le projet Rabaska sur la population de Beaumont et de Lévis ainsi que sur celle de l’île d’Orléans sont inacceptables ».
Rabaska confond séances de lobbying et consultation publique
Selon un article publié le 5 novembre dernier dans le Journal de Montréal, M. Lasserre affirme qu’il ne comprend pas le mutisme du Canada et du Québec : « Avec le regard en retrait que j'ai sur ce projet, ce qui me frappe, c'est le silence des gouvernements », affirmait-il. Soulignons que Jean-Claude Lasserre ne s'est pas impliqué dans le dossier de Rabaska, mais il « juge ce site comme « un risque considérable » pour la sécurité et l'économie canadienne dans cette affaire ». Pour lui, « ce sont les gouvernements qui doivent assumer les questions de sécurité de leur population ». Or, il estime que la voie maritime et les lignes de transport électrique proches du terminal seront menacées.
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