Des compressions de 10 millions $ ne s’oublient pas au CSSSB
Moins de 10 ans après la conclusion de rénovations de 17 millions $ à l’hôpital de Saint-Georges, le Centre de santé et services sociaux de Beauce (CSSSB) se voit dans l’urgence de réaliser de nouveaux aménagements pour respecter les nouvelles normes en vigueur dans les hôpitaux du Québec et remplir sa mission régionale issue des fusions de 2003. Les compressions de 10 millions $ demandées par le gouvernement de l’époque se font toujours sentir d’après la directrice générale, Huguette Giroux.
Rappelons qu’en 1996-97, des travaux de 17 millions $ ont été enclenchés au Centre hospitalier Beauce-Etchemin pour mieux desservir la région. À l’origine, ils devaient être de l’ordre de 27 millions $, mais le gouvernement de l’époque, le Parti Québécois souhaitait avait exigé à la direction du Centre hospitalier Beauce-Etchemin de concocter un plan moins onéreux. «Nous étions en pleine rationalisation du système de santé», se rappelle Mme Giroux
Cette décision n’aide pas la cause du CSSSB aujourd’hui. Elle a déposé le 16 avril un plan immobilier de 20 millions $ pour corriger la situation aujourd’hui. Les rénovations terminées en décembre 1999 étaient déjà désuètes un mois plus tard. «Ça ne fonctionnait vraiment pas», se rappelle Mme Giroux
Cette décision a donc coûté cher à l’organisation. «Il n’y avait plus de vestiaires pour les employés. De plus, on devait déménager les soins intensifs, ils n’ont jamais été déménagés», souligne la directrice générale. Les soins intensifs se situent toujours au 6e étage, ce n’est pas l’idéal, mais le nouveau plan immobilier prévoit donc des aménagements pour faciliter une évacuation en cas d’urgence.
Déjà après les rénovations, le Centre hospitalier devenait l’hôpital de la grande région et récupérait du même coup 25 lits de santé mentale. Il manquait de lits et l’institution a dû recréer des lits de débordement. «On a congestionné la psychiatrie sur un demi-étage alors qu’il devait occuper tout l’étage. Pour le nouveau plan, il s’agit d’une amélioration importante puisqu’on va corriger ce qui n’a pas été fait dans l’ancien plan pour réintégrer des services», souligne la gestionnaire. La psychiatrie sera relocalisée à un autre endroit qui reste à déterminer.
Un plan estimé à 20 M$
Dévoilé le 16 avril, ce plan directeur immobilier comprend des travaux estimés à 20 millions $ puisque les plans et devis ne sont pas réalisés pour le moment. Parmi les aménagements, ils comprennent le regroupement de la pédiatrie avec l’unité mère-enfants et l’on prévoit des agrandissements de l’urgence et de la pharmacie.
Le CSSSB souhaite réaliser ces travaux dans un horizon de cinq ans pour remplir trois grandes orientations selon le président du conseil d’administration, Jacques Francoeur. Ce brasse-camarade doit offrir le meilleur service possible à la clientèle, de donner une plus grande efficacité au personnel ainsi qu’aux équipements puis d’utiliser à bon escient le parc des infrastructures vieillissant du CSSSB. «Dix ans plus tard, malheureusement le gouvernement n’a pas plus d’argent, au contraire… Le système de santé même s’il a la meilleure part du lion de l’argent disponible, il est toujours en manque de ressources financières et humaines», a-t-il indiqué.
«Il ne faut pas penser que l’on va construire en neuf. Beaucoup de nos bâtiments sont vieux. Il faut cibler les améliorations que l’on peut faire à l’intérieur des équipements que nous avons déjà et de tous les utiliser», remarque le président.
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