Patrice Marcoux : la passion du football

Par Pierre-Luc Lafrance, Rédacteur en chef
Patrice Marcoux, de Saint-Elzéar, est secondeur – et non joueur de ligne comme mentionné dans un précédant article – pour le Vert et Or de l’Université de Sherbrooke. Il a aussi représenté l’Est lors de la victoire de 25 à 12 du Défi Est-Ouest, un match qui réunissait les 80 meilleurs espoirs universitaires au pays qui a eu lieu le 10 mai au Stade Réginald V. Joyce sur le campus de l’Université McMaster.
J’ai rencontré le sympathique gaillard de 24 ans qui sera éligible au repêchage de la ligue canadienne de football l’an prochain afin de dresser un parcours de son cheminement. Il a commencé à jouer au football en troisième secondaire à la Polyvalente Benoît-Vachon. À l’époque, le programme n’était pas ce qu’il est maintenant. L’équipe juvénile jouait dans le A et l’équipe n’avait qu’un seul coach. « Quand on jouait contre les écoles privées de Québec et qu’on voyait qu’ils avaient 7 ou 8 entraîneurs, on se posait des questions ! » C’était la troisième année du programme de l’Embâcle. « Je me souviens qu’on a mis la tourbe sur le terrain actuel. Je crois qu’on a contribué à construire le programme. On a aussi apporté le respect. D’ailleurs, on a été une bonne batch à jouer collégiale et on est quelques-uns à avoir joué universitaire. »
À l’époque, les recruteurs collégiaux ne se déplaçaient pas à Sainte-Marie. Malgré tout, alors que Patrice Marcoux était en quatrième secondaire, des recruteurs de Saint-Georges et de Victoriaville sont venus sur place. « Je suis allé au camp de AAA à Saint-Georges et j’ai aimé ça. On m’a promis un poste de partant si je continuais à progresser lors de ma dernière année juvénile. »
Il a étudié en sciences humaines avec biologie – dans le but de devenir professeur d’éducation physique – au Cégep Beauce-Appalaches pendant deux ans et demi tout en jouant au football pendant trois saisons. À la fin de sa troisième session, Maddy Lacroix lui a offert d’être joueur-entraîneur dans le coin de Montpellier. Comme il avait une session sabbatique avant d’entrer à l’université, il a vécu l’aventure française. « Ils payaient l’avion et l’appartement et me trouvaient un emploi là-bas. Le 20 décembre j’étais dans l’avion et je suis resté six mois en France comme joueur-entraîneur des Félins de Juvignac – une petite ville pas très loin de Montpellier, comme Reggie Dunlop des Chiefs dans Slap Shot. On leur a permis d’obtenir leur première victoire en quatre ans. » Le joueur de football a apprécié l’expérience, surtout le fait d’implanter un système de jeu. Il a toutefois trouvé ça difficile par moment de donner des instructions à des joueurs plus âgés, alors qu’il n’avait que 17 ans.
Ensuite, il est revenu au Québec et il a fait le camp de l’équipe de l’Université de Montréal. Il était inscrit au baccalauréat en kinésiologie et avait sa chambre dans les résidences de l’université. Mais, après deux mois de camp, il a décidé de ne pas continuer dans cette équipe, car il détestait l’ambiance. « À la fin des entraînements, tout le monde partait de son côté. Il n’y avait pas d’esprit d’équipe. »
Comme il avait fait le camp d’entraînement, il ne pouvait pas jouer pour une autre équipe universitaire avant un an. Il est donc revenu pour une quatrième saison au Cégep Beauce-Appalaches tout en étudiant en langue. Puis, l’année suivante, il a connu un nouveau départ avec le Vert et Or. « À l’université, tout est à recommencer. Le niveau de jeu est plus fort et il faut gagner son poste alors que la chose était assurée au cégep. » La transition s’est tout de même bien faite et il a décroché un poste de partant dès sa première saison. Ce fut la troisième année du programme de Sherbrooke et, après des fiches de 0 victoire huit défaites et de deux victoires, six défaites, le Vert et Or a atteint le seuil de la respectabilité avec une fiche de quatre victoires, quatre défaites. Ce fut la première année où l’équipe allait participer aux séries.
Cette année, Patrice s’attend à une grande saison. Sherbrooke a engagé de nouveaux entraîneurs à temps plein pour rivaliser avec l’Université Laval qui en compte cinq ou six, contre trois à Sherbrooke lors des dernières années.
Sa participation au Défi Est-Ouest a été une consécration. « Je n’ai jamais rien gagné avec les Condors. Je n’ai pas de victoire d’équipe dans ma fiche. Là, c’était un honneur individuel et, en plus, on a eu une victoire d’équipe. » Il était le plus petit secondeur à 193 livres – les autres faisaient entre 215 et 255 livres – pourtant, il a terminé deuxième sur 15 lors du test de bench-press. D’ailleurs, il croit en l’importance d’une bonne préparation physique. « Au football, on passe deux mois à s’entraîner pour une saison de deux mois. » Il adore aussi communiquer sa passion de l’entraînement. D’ailleurs, il aimerait s’occuper du sport-étude dans une école, car il aime le contact avec les jeunes. D’ailleurs, il aimerait poursuivre dans le coaching et dans l’entraînement après sa carrière universitaire – il joue sa dernière saison cette année.
Patrice Marcoux va avoir un été occupé. D’abord, il a accepté le poste d’entraîneur de la défensive avec les X-Men de Beauce. Ensuite, il fait deux stages : un premier chez Energym de Sainte-Marie et le deuxième Séminaire Saint-François. Chez Energym, il entraîne tous les athlètes de haut niveau pour augmenter la force, la puissance et la flexibilité. Il travaille particulièrement avec les anciens de l’Embâcle qui se préparent à aller au collégial et qui veulent bien performer. Il les aide aussi à se préparer pour les tests collégiaux – par exemple, certains ne savaient pas comment se placer au départ des tests de course sur 40 verges. « J’aurais aimé ça être entouré comme ça à leur âge. Au séminaire Saint-François, il prépare les entraînements hors terrain des joueurs de football.
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