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Assez parlé, passons à l'action

durée 08h20
1 octobre 2019
duréeTemps de lecture 3 minutes
Par
Pier Dutil
 

ASSEZ PARLÉ, PASSONS À L'ACTION

 

L’actualité de la semaine dernière a été largement dominée par la question de l’environnement, cela à l’échelle de la planète.

Un début de semaine, la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques a réuni des dirigeants d’une multitude de pays qui, une fois de plus, ont fait part d’engagements plus ou moins réalistes. La jeune suédoise, Greta Thunberg s’est même permis une vibrante sortie contre les dirigeants actuels.

Mercredi, l’Assemblée nationale du Québec adoptait, à l’unanimité, une motion présentée par Québec solidaire reconnaissant l’urgence climatique.

 

Le point culminant

Enfin, le point culminant de la semaine est survenu vendredi, le 27 septembre, lors de manifestations monstres réunissant plus d’un million de manifestants sur les cinq continents. À Montréal, le nombre de participants était évalué à plusieurs centaines de milliers. Difficile de ne pas être impressionné par une telle participation.

Fait à signaler, tous ces rassemblements n’ont donné lieu à aucun dérapage. Tout s’est déroulé dans l’ordre. Alors que l’on s’attendait à y retrouver surtout des jeunes, les observateurs ont pu constater que toutes les générations étaient représentées.

Comment aurait-on pu imaginer que l’engagement d’une jeune adolescente de 16 ans, Greta Thunberg, puisse prendre une telle envergure à l’échelle de la planète?

Personnellement, je me réjouis de constater que les jeunes semblent disposés à vouloir porter le flambeau de la cause environnementale. Peut-être finiront-ils par convaincre leurs parents et leurs grands-parents d’accorder plus d’importance à la protection de la planète.

Concrètement, dans la lutte contre les émissions des gaz à effet de serre, jusqu’à date, nous avons eu droit à de grandes manifestations, à de beaux discours, à la signature d’ententes nombreuses, mais les résultats laissent à désirer.

Sur les quelque 193 pays qui ont signé l’accord de Paris en 2015, on peut déjà observer que la presque totalité ratera l’atteinte des cibles que l’on s’était fixées.

Y aura-t-il un avant et un après 27 septembre 2019? L’avenir nous le dira.

 

Sommes-nous prêts à agir?

Nous avons beau nous tourner vers les gouvernements, les critiquer, les inciter à passer à l’action, on semble oublier un élément très important : la volonté populaire.

Les politiciens, peu importe le parti ou le pays, malgré leurs beaux discours, poursuivent un objectif prioritaire : être élu et réélu. Pour ce faire, ils savent qu’ils doivent plaire aux électeurs.

Tant et aussi longtemps que les élus ne seront pas convaincus qu’adopter des mesures majeures pour protéger l’environnement ne sera pas rentable électoralement, on devra se contenter de beaux discours et de petits gestes peu ou pas efficaces.

Adopter des mesures efficaces ne se fera pas sans impacts sur la population et plus on attend, plus les coûts seront élevés.

Sommes-nous prêts à payer notre bouffe plus cher pour permettre la production bio? C’est bien beau de prôner l’élimination de pesticides, l’élevage non-industriel, mais il y a un coût pour les producteurs.

On peut également exiger que les entreprises modifient leurs méthodes de production pour protéger l’environnement, mais les coûts reliés à ces changements risquent fort d’augmenter les coûts de production qui finiront par se répercuter sur le prix de vente des biens et services ainsi produits.

Encore en 2019, il m’arrive souvent de voir des fumeurs jeter leurs mégots de cigarette au sol plutôt que de faire quelques pas pour se rendre déposer ce mégot dans un cendrier. Même chose pour des consommateurs qui lancent par la vitre de leur auto les emballages de leur repas-minute. Si on n’est pas convaincu de modifier nos habitudes pour des gestes aussi insignifiants, on est loin de la solution.

Il n’y a pas si longtemps, des municipalités riveraines comme Lac-Poulin, ont dû se battre contre certains propriétaires de chalets qui persistaient à envoyer leurs égouts dans le lac. Pas fort n’est-ce pas? Quand tu n’es pas conscient que tu contribues à polluer le cours d’eau près duquel tu as investi dans une propriété, on est loin de la solution.

Je pourrais vous donner plusieurs autres exemples du genre où les citoyens, non les gouvernements, se comportent comme des irresponsables.

D’accord, maintenons la pression sur nos dirigeants, mais sommes-nous prêts à donner l’exemple, à commencer par adopter des mesures dans notre propre foyer? La réponse appartient à chacun de nous.

 

PENSÉE DE LA SEMAINE

Je dédie la pensée de la semaine à celles et ceux qui croient que les choses vont finir par se régler d’elles-mêmes, sans que nous ayons à changer nos façons de faire:

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