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Si le ridicule tuait...

durée 18h00
2 mars 2020
duréeTemps de lecture 4 minutes
Par
Pier Dutil

SI LE RIDICULE TUAIT…

Quand j’observe le comportement de certains humains, je dois vous avouer que plusieurs ne sont pas faciles à suivre. On jurerait qu’on n’est plus capable de faire la part des choses, de replacer les mots ou les évènements dans leur contexte, en somme, certains me donnent l’impression d’avoir abandonné leur faculté de jugement. Permettez-moi de partager avec vous quelques cas parmi les plus récents.

Les Mohawks

Dans le cadre de la crise qui se poursuit entre certains groupes autochtones et le Gouvernement fédéral, les Mohawks de Kahnawake ont décidé d’ériger un barrage sur une voie ferrée en guise d’appui à leurs confrères wet’suwet’en.

Le secrétaire de la nation mohawk de cette réserve, Kenneth Reed, y est allé d’une déclaration qui m’a bien fait rigoler. M. Reed a déclaré qu’il n’était ni canadien, ni québécois. Grand bien lui fasse!

Pourtant, M. Reed, et ses compères, utilisent un passeport canadien pour voyager, présentent leur carte d’assurance-maladie pour se faire soigner et continuent de recevoir des centaines de milliers de dollars en subventions annuellement en provenance des divers Gouvernements pour ne nommer que ces items.

Si le ridicule tuait, M. Reed ne serait plus de ce monde.

Les pétrolières

La pandémie résultant du coronavirus n’a pas d’effets négatifs seulement sur la santé des gens. Les places boursières mondiales ont connu la semaine dernière une dégringolade qui est loin d’être terminée. Le prix du baril de pétrole a également subi d’importantes baisses représentant plus de 20 % depuis le début de l’année.

Pourtant, malgré cela, la semaine dernière, nous avons assisté à une remontée du prix de l’essence à la pompe. Les pétrolières sont complètement à contre-courant, hors de toute logique. La consommation de pétrole a diminué de façon importante au cours des derniers mois et les réserves sont à des niveaux élevés rarement vus.

Alors que le prix de l’essence à la pompe aurait dû subir une importante baisse depuis le début de l’année, on a réussi à le hausser. Mais je ne suis pas tellement surpris, car, depuis des années, les pétrolières nous ont clairement démontré qu’elles sont préoccupées avant tout par le profit. On empoche les milliards et ce sont les consommateurs qui en font les frais.

Félix Leclerc

Attachez vos tuques, la prochaine est au comble du ridicule!

Le parent d’un élève de 8 ou 9 ans qui fréquente une école de Montréal a été fâché de constater qu’une enseignante utilisait les paroles de la chanson de Félix Leclerc intitulée : «Les 100 000 façons de tuer un homme» dans l’un de ses cours.

Cette chanson, qui date des années 60, alors que le Québec mettait en place une série de mesures sociales, énumérait, comme l’indique son titre, plusieurs façons de tuer un homme : le fusil, la pendaison, la noyade, le gaz, etc. pour finalement conclure que : «… la meilleure façon de tuer un homme, c’est de le payer à ne rien faire.»

Choqué, le papa ou la maman a porté plainte afin de protéger leur petit chéri qui pourrait subir un traumatisme à la lecture des paroles de cette chanson. Et, croyez-le ou non, l’enseignante a accepté de retirer cette chanson de son enseignement et de la remplacer par une autre.

Non, mais, il faut subir une méchante crampe au cerveau pour sortir ainsi de son contexte les paroles d’une chanson et de réclamer son retrait. Est-on en train de revenir à l’époque de la censure et de la mise à l’index que prônait l’Église catholique durant la première moitié du XXe siècle?

Quand je constate que la nouvelle réforme de l’organisation scolaire prévoit donner plus de pouvoirs aux parents, je crains que quelques illuminés en viennent à censurer l’enseignement au Québec.

La Sainte flanelle

Pour la troisième saison consécutive, Le Canadien ne participera pas aux séries de fin de saison de la LNH. Et pourtant, le directeur général, Marc Bergevin, prétend que l’équipe s’améliore et nous demande encore de faire preuve de patience.

Au lendemain de la période des échanges au cours de laquelle Bergevin a expédié quatre ou cinq joueurs à des équipes adverses pour des choix au repêchage équivalant à une douzaine de bâtons et quelques rouleaux de «tape», ne recevant aucun nouveau joueur en retour, l’ineffable Bergevin prétendait que son équipe s’était améliorée. Nul doute qu’il doit en fumer du bon.

Pas surprenant que l’on en soit rendu à faire tirer des billets de saison pour cinq ans dans le cadre d’une promotion avec IGA. On est loin de l’époque où le Canadien avait une longue liste d’attente de partisans désirant se procurer des billets de saison.

J’ai rarement vu une organisation professionnelle rire autant de ses partisans. Je vous en prie, ne préparez pas votre chaise pour la prochaine parade de la Coupe Stanley à Montréal. Vous aurez le temps d’en acheter une nouvelle.


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PENSÉE DE LA SEMAINE

Je dédie la pensée de la semaine à celles et ceux qui tentent de nous convaincre de les suivre dans l’exagération de leurs réactions :

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