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Vivre la différence

durée 18h00
9 mars 2020
duréeTemps de lecture 4 minutes
Par
Pier Dutil

VIVE LA DIFFÉRENCE

Le 8 mars dernier marquait le 44e anniversaire de la création de la Journée des Femmes. Même si l’idée de consacrer une journée de l’année aux femmes avait fait son chemin, il a fallu attendre en 1977 pour que l’ONU décrète que la journée du 8 mars serait dorénavant consacrée aux femmes sur l’ensemble de la planète.

Depuis, la situation des femmes a attiré l’attention à travers le monde, de nombreux efforts ont été faits pour améliorer le sort des femmes, il y a eu de nombreuses améliorations, mais il nous faut admettre qu’il reste encore beaucoup de chemin à faire.

On revient de loin

Depuis des siècles, les femmes n’ont jamais été reconnues comme égales aux hommes. La répartition des tâches au sein des familles faisait en sorte que les femmes demeuraient à la maison et se retrouvaient ainsi isolées du reste du monde.

Il faut reconnaître que les religions n’ont rien fait pour améliorer le sort des femmes. On les reléguait et on les relègue encore trop souvent à des rôles de servantes.

Aussi étrange que cela puisse paraître, il aura fallu des guerres pour que les femmes prennent plus de place dans la société. Alors que les hommes étaient sur les champs de bataille, les femmes faisaient rouler les usines, s’occupaient des fermes, assurant la relève.

Lors du retour des hommes au pays, la plupart des femmes sont rentrées au foyer, mais elles avaient goûté à autre chose, avait apprécié recevoir une rémunération et ainsi gagner une certaine liberté. Cette tendance n’allait pas s’essouffler.

Des conditions qui s’améliorent

En Occident, les femmes ont atteint un certain statut qui les place de plus en plus à égalité avec les hommes et c’est tant mieux. D’accord, il reste encore du chemin à parcourir, notamment au niveau de la rémunération, mais l’écart a tendance à s’amoindrir.

Aujourd’hui, l’éducation est disponible aux filles autant qu’aux garçons. Même que l’on retrouve plus de filles que de gars dans certaines facultés universitaires comme la médecine à titre d’exemple. On retrouve également toujours de plus en plus de femmes en entreprises, non seulement comme travailleuses, mais comme dirigeantes, voire même comme propriétaires.

On peut également apprécier l’apport des femmes dans les centres de décision. Durant ma carrière, j’ai toujours tenu à avoir des femmes au sein de mes équipes parce que ces femmes avaient une approche différente de celle des hommes, des idées qui se démarquaient. L’heureux mélange de ces approches et de ces idées différentes contribuait à enrichir l’équipe et à améliorer notre rendement.

Promouvoir la différence

Certains courants féministes extrêmes tentent de nous convaincre qu’il n’y a pas de différence entre hommes et femmes. On souhaite même abolir les genres; on ne doit plus dire Monsieur ou Madame, il ou elle et ainsi de suite.

Chez Air Canada, lorsque les agents de bord s’adressent aux passagers, ils ne doivent plus utiliser les mots Monsieur ou Madame. Si ça continue, on va nous appeler Chose. Dans plusieurs lieux publics, les toilettes ne sont plus réservées à un genre en particulier.

La philosophe et romancière française, Simone de Beauvoir, dans son livre «Le Deuxième Sexe» y est même allée de cette affirmation : «On ne naît pas femme, on le devient.» Cette chère Simone a sans doute échoué son cours d’anatomie 101.

Je suis né avec une prostate et ma blonde a vu le jour avec un utérus. Jusqu’à aujourd’hui et probablement pour plusieurs années encore, il faut un spermatozoïde et un ovule pour créer un être humain.

Dans le monde du sport, la golfeuse place son coup de départ moins loin que le golfeur, l’haltérophile féminine lève des charges moins lourdes que celles de son confrère masculin et la joueuse de tennis sert à une vitesse moindre que celle de son adversaire mâle. Cela n’a pourtant rien à voir avec le talent. C’est une question de morphologie, sans plus.

Si les corps masculin et féminin comportent de grandes différences, ce n’est pas le cas au niveau du cerveau. L’intelligence n’a pas de sexe.

Plutôt que de vouloir nier les différences entre hommes et femmes, on devrait s’appliquer à les promouvoir, car elles sont complémentaires.

Au cours des derniers jours, les journalistes d’enBeauce.com nous ont présenté les portraits de huit beauceronnes qui se sont illustrées et continuent de s’illustrer dans divers secteurs d’activités. C’était une excellente initiative et cela nous a permis de découvrir des Beauceronnes qui rayonnent et qui, par leurs performances, contribuent à faire avancer la cause des femmes.

Ces femmes n’ont pas tenté de nier leurs différences, elles les ont plutôt utilisées pour prendre leur place et en faire profiter l’ensemble de notre société. J’espère que leur exemple contribuera à inspirer d’autres femmes à les imiter.


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PENSÉE DE LA SEMAINE

Je dédie la pensée de la semaine aux «machos» qui résistent à l’émancipation des femmes :

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