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LE BÂTISSEUR JOSEPH «JOS LE BOSS» GAGNON

durée 11h07
20 mars 2019
duréeTemps de lecture 2 minutes
Par
Pierre Morin

LA SOCIÉTÉ HISTORIQUE SARTIGAN

Quand on étudie l'histoire de notre ville, il est fascinant de constater à quel point des hommes remarquables ont fait preuve d'une résilience extraordinaire au cours de leur vie. Jos Gagnon est l'un de ceux-là. Né en 1862 à Saint-Georges, il débuta, sans le sou, comme travailleur forestier dans le Maine vers 1880. Ayant réussi à amasser quelques économies, il ouvrit en 1889 un magasin à la sortie nord de la ville, à peu près là où on trouve aujourd'hui l'épicerie Maxi. Les choses allaient bien mais la débâcle de 1896 le ruina. Courageusement, il ouvrit un second magasin au centre de Saint-Georges dont les affaires étaient florissantes et le rendirent riche (photo 2). Mais le grand incendie de 1915 détruisit tout. Voyez l'une de ses factures à l'époque (datée du 4 octobre 1915), on y voit dans l'entête des photos de son commerce et de sa résidence ainsi qu'une liste partielle des principales marchandises offertes à son magasin (photo 3, le 1er mot de la liste dont on ne voit que les dernières lettres est «provisions»). Même qu'il annonce qu'il a des terrains à vendre «à la nouvelle Station de la rivière Famine». Il reconstruisit en 1916 et continua d'exercer son métier de marchand pendant encore 6 ans, ayant jusqu'à 15 commis à son emploi. On l'appelait alors Jos «Le Boss» Gagnon. Puis il vendit à M. Édouard Lacroix en 1922. Étant rendu très à l'aise financièrement, il devint par la suite ce qu'on appelait alors un «commerçant», soit un marchand de bois et surtout un investisseur immobilier, achetant et vendant des propriétés, terres et lots forestiers. Il posséda l'une des plus imposantes résidences en ville (photo 1), au 165 de la rue Wintle, soit la 113e rue, celle aujourd'hui à sens unique qui descend vers Place Centre-Ville. Cette magnifique maison victorienne, construite vers 1905 par les célèbres frères Bérubé, fut complètement détruite par un incendie le 19 novembre 1956.

Parallèlement à sa carrière d'homme d'affaires avisé, il fut père d'une famille de 12 beaux enfants (photo 4). Il fut marguiller, juge de paix et occupa plusieurs postes de confiance de ses concitoyens. Il fut maire de Saint-Georges de 1919 à 1921. Il est décédé le 1er juillet 1942 à l'âge de 79 ans. Un homme au destin exceptionnel. Le prototype du beauceron fier, fonceur et visionnaire.

Photos 1 et 4 du fonds Louise Roberge. Photo 2 du fonds Claude Loubier. Photo 3 du fonds Claude Giguère. Texte et recherches de Pierre Morin. 


 Fondée en 1992, la Société Historique Sartigan est un organisme à but non-lucratif,
financé par les dons, dont la mission est la protection, l'interprétation, la valorisation
et la diffusion du patrimoine de Saint-Georges et de ses environs.

 


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