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Plusieurs incendies majeurs dans le même secteur entre 1953 et 1957

durée 05h00
11 décembre 2022
duréeTemps de lecture 141 minutes
Par
Pierre Morin

LA SOCIÉTÉ HISTORIQUE SARTIGAN

De multiples feux dévastateurs se sont produits au centre-ville au fil des décennies, notamment dans les années '50 sur la 1re avenue, dans le secteur en face de la 120e rue. La photo nous fait voir un incendie spectaculaire qui a ravagé plusieurs commerces à cet endroit le 20 novembre 1957. Voici la description chronologique de trois des pires sinistres.

Le 23 avril 1953, trois établissements commerciaux et deux logements résidentiels ont subi de lourds dommages par les flammes, la fumée et l'eau au cours de l'après-midi. Les trois édifices étaient situés juste en face du magasin Papillon. Le premier, appartenant à Mme Ephrem McNamara, comprenait au rez-de-chaussée le café Rendez-Vous de M. Dominique Morin et au deuxième, le logement de M. Morin. Le second bâtiment, propriété du bijoutier Jean Gosselin, abritait au deuxième  le logement de M. Fernand Poulin et au rez-de-chaussée les commerces suivants: la Pharmacie de M. Benoit Morin, la Confiserie «La Bonbonnière Enrg.» de Jeanne d'Arc Sirois ainsi que le Salon de coiffure Lauretta de Mme Laurette Gilbert. Quant au troisième immeuble, endommagé par la fumée, il appartenait à M. Benoit Mathieu, qui y exploitait le magasin de confection pour dames «Nouveautés Parisiennes». Les dommages furent de plus de 50,000$ équivalant à environ 500,000$ en valeur d'aujourd'hui. 

Le mardi marin du 26 mars 1957, autre incendie sur la 1re avenue, juste au nord du précédent: le feu a complètement détruit la résidence et le magasin-épicerie de Raoul Zaor, dont le site se trouverait aujourd'hui en plein centre de la 118e rue.

Un incendie beaucoup plus grave est survenu dans le même secteur quelques mois plus tard, le 20 novembre 1957. Cette fois, cinq établissements commerciaux et quatre logements résidentiels sont victimes du feu. Parmi eux, trois avaient déjà été incendiés lors du feu de 1953 mentionné plus haut: Le bijoutier Jean Gosselin, la coiffeuse Laurette Gilbert propriétaire du salon de coiffure Lauretta et le magasin Chez Raymond (à gauche sur la photo) appartenant à Raymond Beshro (détruit de fonds en comble), auparavant connu sous le nom de «Nouveautés Parisiennes». L'édifice abritant la bijouterie Gosselin et la coiffeuse Lauretta accueillait un autre poste de commerce: le magasin de vêtements pour hommes de Pierre Noreau (qui n'était ouvert que depuis 7 mois). L'optométriste Hubert Gendreau avait son bureau et sa résidence au deuxième étage, ils furent complètement détruits. Enfin une troisième bâtisse, (appartenant au sculpteur Henri-Louis Larochelle) fut gravement endommagée. Elle était occupée au rez-de-chaussée par le magasin Signer tandis que l'étage supérieure comptait deux logements résidentiels occupés par MM. Luc Rhéaume et Fernand Couette. Les pertes matérielles se sont chiffrées à plusieurs milliers de dollars, d'autant plus que les marchands venaient de recevoir un surplus de marchandises pour la période des Fêtes. On voit la photo des immeubles pendant cet incendie. Échaudée par deux incendies majeurs en quatre ans, la coiffeuse Laurette Gilbert quitta ce secteur et alla installer son Salon de coiffure sur le Boulevard Dionne dans l'ouest. Période vraiment difficile pour ces marchands.

Photo de Rosaire Gamache. Texte et recherches de Pierre Morin.

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