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Le cadran solaire du parc Bélair

durée 08h00
27 octobre 2024
duréeTemps de lecture 3 minutes
Par
Pierre Morin

LA SOCIÉTÉ HISTORIQUE SARTIGAN

Les plus de cinquante ans vont peut-être s'en souvenir, et les moins de 50 ans seront surpris de le découvrir: le fameux cadran solaire qui était installé dans le parc Bélair (aujourd'hui l'Arboretum) à l'intersection du boulevard Dionne et de la 18e rue dans le secteur ouest (photo 1). On pouvait le voir dans les années '50 et '60, dans ce parc pittoresque où il y avait aussi, au centre, un grand kiosque où se donnaient des concerts de notre fière fanfare jusqu'en 1970. Plus à l'est, près du ruisseau Jérome et du cimetière, il y avait à la même époque plusieurs bassins piscicoles où on pouvait aller admirer et nourrir les belles truites qu'on y élevait.

Ce cadran fut fabriqué à partir d'une meule du moulin Pozer. Il était de couleur blanc et rouge. Il fut érigé dans un angle tel que l'ombre de la pointe indiquait l'heure, à la condition, bien sûr, qu'il fasse soleil. Tout autour de la partie supérieure, on avait inscrit la phrase sépulcrale «Vos heures sont comptées pour l'éternité». Wow, plutôt macabre comme citation, de quoi faire réfléchir, surtout les gens comme moi qui sont rendus à un âge vénérable. L'éternité peut attendre, je préfère le moment présent.

Dans le coin de l'intersection opposé au cadran, en arrière-plan de la photo, on voit une résidence privée qui appartenait à M. Henri Auguste Sirois qui travaillait dans les bureaux de la manufacture Dionne, située tout près. On ne voit plus cette maison à cet endroit depuis longtemps car elle a dû être enlevée vers 1967 pour faire place à un nouveau commerce. C'est M. Josaphat Pomerleau qui l'acheta et l'a déménagée au 685 de la rue Pozer (13e rue) pas loin de la 7e avenue, où il éleva sa famille. Elle est encore là, facilement reconnaissable, comme on le constate à la 2e photo. Par ailleurs, c'est une station-service Texaco qui fut érigée sur l'ancien terrain tandis que la deuxième maison, celle tout juste en arrière sur la 1re photo, fut démolie, comme on le voit à la photo 3. Et une publicité parue dans le journal local en 1968, où le propriétaire Roger «la Pompe» Fortin en fait le promotion (photo 4). Vers l'an 1988, cette station-service est disparue du paysage à son tour pour faire place à un dépanneur, soit le Dépanneur Couche-Tard qui existe encore de nos jours (photo 5) 

Et la maison à droite de la 1re photo, de 1958, était celle où résidait le docteur Gérard Poirier qui y avait aussi son bureau de médecin. De beaux souvenirs. Aujourd'hui, c'est l'Arboretum, avec ses fleurs et arbres, qui a remplacé le Parc Bélair. Il y a encore des concerts et spectacles (particulièrement les mercredis soirs d'été) dans le magnifique kiosque central qu'on y a reconstruit. 

Photo 1 du fonds Claude Loubier. Photos 2 et 5 de Google. Photo 3 du fonds Yvon Thibodeau. Photo 4 du fonds Éclaireur-Progrès. Texte et recherche de Pierre Morin. 

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Fondée en 1992, la Société Historique Sartigan est un organisme à but non-lucratif, financé par les dons, dont la mission est la protection, l'interprétation, la valorisation et la diffusion du patrimoine de Saint-Georges et de ses environs.

 


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