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Ouverture des commerces le 2 janvier :Les employés mécontents, le public plus curieux qu'acheteur

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7 janvier 2009
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Depuis le 10 décembre 2008, une modification apportée par le gouvernement du Québec à la Loi sur les heures et les jours d'admission dans les établissements commerciaux permet aux magasins d'ouvrir le lendemain du jour de l'An. Portrait de la situation dans les principaux centres de consommation de la ville.

D'emblée, c'est le mécontentement général des employés de commerces qui nous frappe lors de notre visite au Carrefour Saint-Georges. « Ça n'a aucun bon sens qu'on soit ouvert!, lance Mélody Rancourt, préposée senior chez Reitmans. Disons qu'on s'en serait passé, mais on n'a pas le choix d'être ici. En plus, les gens regardent, mais sans acheter », souligne-t-elle.

Spécifions que ce droit d'ouvrir le 2 janvier n'est pas une obligation et comporte une liberté de choix qui revient aux détaillants. Mais dans bien des cas, les petits commerces se sont sentis obligés d'ouvrir afin de ne pas laisser toute la place aux détaillants grande surface.

Finie la vie de famille
Selon Nathalie Brien du comptoir Cogeco, on a perdu l'esprit de famille dans le commerce de détail depuis qu'on a décidé d'ouvrir le dimanche. « La vie de famille prend encore plus le bord! Ce n’est pas une bonne idée du gouvernement et ça n'ira pas en s'améliorant », déplore Mme Brien. Cette dernière se dit contre les agissements des politiciens qui veulent absolument nous faire consommer à outrance, quitte à ce que les employés perdent du temps de qualité avec leur famille.

 

 
Certains commerces, dont la boutique Clément, ont décidé de faire passer le bien-être de leurs employés avant l'appât du gain
Employée à la boutique Clair de Lune, Audrey abonde dans le même sens. « J'ai vu mes enfants deux jours dans le temps des Fêtes!, s'indigne la jeune maman. Après ça, le gouvernement nous propose de concilier famille et travail... ben oui c'est ça! ».

Des consommateurs curieux...
De l'opinion fortement généralisée des consommateurs, l'ouverture des commerces le 2 janvier n'était vraiment pas une chose essentielle. « Je suis venue, mais ça aurait pu attendre. Je suis certaine que les employés auraient aimé ça avoir une journée de congé eux autres aussi », nous a mentionné Denise à sa sortie du Wal Mart de Saint-Georges.

Son cas est loin d'être unique, la grande majorité des gens rencontrés aux abords de ce commerce nous avouant seulement passer par là en voyant que c'était ouvert. « On n’avait rien à faire, alors on est venu se promener », avoue Vincent Roy qui, en compagnie de sa copine, vient simplement flâner et jouer les voyeurs dans les allées du magasin.

Et d'autres gênés
Certains consommateurs ignoraient même que les commerces étaient traditionnellement fermés au lendemain du jour de l'An, jusqu'à cette année. C'est le cas des soeurs Amélie et Sarah Poulin, qui ont même évoqué avoir certains remords après qu'on les ait mises au courant de la situation. « Avoir su, on ne serait pas venues! Par solidarité envers les travailleurs des petits commerces. Je crois que le gouvernement ne cherche pas nécessairement le bien-être des citoyens et qu'il est juste là pour faire plus de profit sur les taxes », déplore Sarah dans le mail du Carrefour.

La réponse du gouvernement
Dans une lettre d'opinion envoyée au quotidien Le Devoir en décembre dernier, Raymond Bachand, ministre du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation, justifiait la décision du gouvernement par son désir de répondre équitablement aux demandes faites autant par les commerçants du domaine de l'alimentation que celui du commerce de détail.

« La réglementation des heures et des jours d'ouverture des établissements commerciaux repose toujours sur un équilibre délicat entre les intérêts des travailleurs, ceux des consommateurs, qui ont aussi des horaires de travail complexes, et sur l'équité entre les différents commerces, l'État n'ayant pas, normalement, à faire le choix entre les différents types de commerce à la place du consommateur », écrit M. Bachand. Gageons que la majorité des employés du commerce de détail n'avaient que faire de ce verbiage le 2 janvier dernier.


Nathalie Brien, du comptoir Cogeco, soulève des doutes sur la rentabilité de cette journée supplémentaire pour les petits commerces

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