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Un budget peu interventionniste à prévoir au Canada

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21 janvier 2009
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Le député de Beauce, Maxime Bernier a poursuivi hier sa tournée des chambres de commerce de la région en présentant une allocution dans le cadre du premier Midi-Desjardins au Centre des congrès le Georgesville de Saint-Georges. Suite à cette présentation, les Beaucerons ne doivent pas s’attendre à de grandes mesures interventionnismes de l’État pour relancer l’économie dans le prochain budget fédéral déposé lundi prochain.

Organisé par la Chambre de commerce de Saint-Georges, M. Bernier a prononcé pour la deuxième fois sur l’origine de la crise financière et son impact au Canada tout en commentant l’arrivée du prochain budget. « La logique économique est de continuer dans les baisses d’impôts, les dépenses d’infrastructures puisque ce sont des dépenses qui auraient être dû fait depuis longtemps. Des dépenses utiles dans un contexte de crise économique », souligne le député fédéral.

Il prévoit toutefois comme certains analystes que le budget ne sera pas équilibré en raison du contexte politique actuel. Il a aussi mentionné que le gouvernement minoritaire allait faire des compromis avec les partis d’opposition qui prônent cependant des dépenses massives dans l’économie. « L’important est de revenir à l’équilibre budgétaire le plus tôt possible. Il faut garder le cap sur les principes fondamentaux qui ont bien fonctionné. La responsabilité financière et le libre marché. C’est en défendant ses valeurs que nous allons retrouver notre prospérité et garantir finalement la prospérité de nos enfants et petits-enfants », pense-t-il.

M. Bernier a réitéré que l’État n’interviendrait pas à outrance comme il a été le cas dans le passé. Le député fédéral s’est contenté d’exprimer qu’il est hors de question d’endetter le pays à outrance.  « Cela a été déjà essayé. Le président américain (Franklin D.) Roosevelt a essayé lors de la Grande dépression avec des politiques utltrainterventionnistes et cela l’a prolongé. Les Japonais en 1980 pour sortir de leur crise, ils ont fait un immense plan d’endettement. Ils ont dépensé pour faire rouler l’économie. La banque centrale affichait un taux de 0 %. Le résultat concret de tout cela est que le Japon est passé du pays le moins endetté du G7 en 1995 au plus endetté aujourd’hui. Vingt ans plus tard, le Japon est encore en crise économique », cite en exemple M. Bernier.

Pour résoudre la crise économique au Canada, M. Bernier est clair : « La meilleure chose à faire est de laisser aller le libre marché fonctionné. En particulier, il faut réduire le fardeau fiscal des individus et des entreprises pour leur permettre de s’ajuster à la crise et pouvoir relever les défis qui s’en viennent. » Il réitère que les contribuables savent mieux que quiconque où investir leur argent contrairement aux députés et aux bureaucrates d’Ottawa. En 2008-2009, M. Bernier souligne que le gouvernement fédéral aura fait profiter aux Canadiens des réductions fiscales de 31 G$ et ce n’est pas fini.

Par quelle mesure fiscale que le gouvernement devrait s’y prendre pour réduire le fardeau fiscal des individus et passer à travers la crise. « Certains parlent d’une baisse d’impôt pour les plus pauvres, la classe moyenne, d’abolition des gains en capitaux et d’imposition en gains capitaux. La logique est absolument que nous avons des programmes d’infrastructures. Ceci est un secret de polichinelle. On va accélérer cela et le premier ministre (Stephen Harper) l’a dit.  Sous quelle forme, bien là on verra bien dans le budget que nous a réservé le ministre des Finances, Jim Flaherty », s’est-il contenté de dire M. Bernier qui n’a pas voulu spécifier une ou des mesures qui seront préconisées.

Comment se fier aux contribuables?
Et pourtant, M. Bernier continue à dire qu’il faut laisser aller le libre marché et faire confiance aux contribuables. Cependant, le député fédéral a aussi mentionné pendant son allocution que les Canadiens vivent aux dessus de leurs moyens depuis près de 20 ans. « En 1990, l’endettement total des ménages canadiens en pourcentage de leurs revenus disponibles était de 90 %. Aujourd’hui, ce ratio dépasse les 130 %. À la même année soit en 1990, les Canadiens épargnaient environ 10 % de leurs revenus disponibles. Le taux d’épargne est tombé à 1 % aujourd'hui ».

Malgré tout cela, le député de Beauce espère que les gens paieront leurs dettes et épargneront grâce à des crédits d’impôt supplémentaires. « On devient riche en s’éduquant, en payant nos dettes, en travaillant, en épargnant et en investissant dans des ressources réelles. On devient riche en étant plus productif. Il n’y a pas d’autres façons», lance M. Bernier. »
« L’épargne est une dépense favorable à l’entrepreneurship. La meilleure façon de s’en sortir est d’avoir une diminution permanente de taxes et avoir une gestion efficace », a-t-il ajouté.

L’éducation: une solution
En plus d’abaisser le fardeau fiscal et d’investir dans les infrastructures, le député fédéral soutient que son gouvernement doit miser sur l’éducation des Canadiens pour se sortir de cette impasse économique. Selon lui, les générations futures doivent s’éduquer davantage, aller à l’école et apprendre de nouveaux métiers qui finiront par enrichir la nation. « Les cerveaux et l’éducation, c’est le défi que vous avez dans les entreprises. C’est un défi de société », a-t-il commenté.

Un commentaire du maire
Aucune question n’a été posée au député Bernier après son allocution à Saint-Georges. Deux commentaires ont émané du public, dont celui du maire Roger Carette. « Il y a plusieurs personnes qui expriment des opinions contraires à une de vos prémisses. Les crédits d’impôt pour les pauvres ça ne vaut rien. Ce n’est pas avec cela qu’on va relancer notre économie... », critique ce dernier.

Cependant, il était aussi du même avis que le député en ce qui a trait à l’investissement et l’éducation pour passer à travers cette crise. « Si on est capable de former nos jeunes dans la nouvelle économie, nous allons traverser cette crise », insiste ce dernier.

Prochaine activité
Rappelons que la prochaine activité organisée en collaboration avec la Chambre de commerce et cinq réseaux, aura lieu le 29 janvier prochain au Georgesville. Il s’agit de la troisième édition du Grand déjeuner réseautage qui sera présentée dès 7 h.

commentairesCommentaires

1

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  • FP
    Frédéric Poulin
    temps Il y a 16 ans
    Les travailleurs et les familles ordinaires doivent de nos jours s'endetter pour aspirer à un rêve aussi humble que celui de posséder une maison et une automobile et Maxime Bernier prêche la toute-puissance magique du ne-rien-faire-pantoute come solution à la crise économique? Wow! Une fois rendus là, nous pourrions voter pour une chaise qui ne nous coûterait rien pour nous représenter aux prochaines élections fédérales. On économiserait au moins sur le salaire du député et de son personnel.

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