L’agriculture québécoise tire son épingle du jeu en Amérique du Nord
Une étude sur l’endettement des fermes québécoises, publiée le 27 juin dernier par l’IRÉC, illustre le fait que l’agriculture québécoise s’en sort bien dans les circonstances économiques et financière nord-américaine.
« Concernant le niveau d’endettement moyen des fermes au Québec, il convient d’élargir le tableau. Si le taux d’endettement moyen des fermes québécoises est élevé lorsqu’on le compare à l’ensemble canadien, il n’est pas devenu “excessif” pour autant. La productivité du capital et surtout le niveau de rentabilité économique des établissements québécois se démarquent à l’échelle du Canada », expliquent François L’Italien, Lyne Nantel et Clément Bélanger Bishinga, chargés de projet et auteurs de l’étude.
Rapport St-Pierre
L’endettement des fermes au Québec a suscité depuis quelques années des commentaires et des analyses touchant plusieurs aspects de la question. Parmi ces contributions, le Rapport St-Pierre publié en 2009 a conclu que les fermes québécoises étaient surendettées et les politiques de soutien aux producteurs agricoles étaient un obstacle, dans leur version actuelle, à une gestion financière efficace des fermes en éloignant les producteurs des signaux de marché. « Pourtant, à la lumière des données statistiques disponibles, cette analyse doit être nuancée », précisent les chercheurs. Les propositions du Rapport St-Pierre relèvent d’un autre paradigme de gestion du risque entrepreneurial. Si le niveau d’endettement moyen des producteurs québécois est élevé, rien ne justifie l’abandon des programmes actuels de soutien aux producteurs », ajoute-t-on.
Ouvrir des perspectives
Le rapport de l’IRÉC suggère que des mesures de soutien adaptées soient mises en place dans les meilleurs délais afin d’améliorer les conditions d’entrée dans le métier de la relève agricole confrontée à plusieurs obstacles dans le processus d’établissement. « Les ressources financières nécessaires pour que cette relève puisse acquérir des actifs productifs, en particulier la terre, sont devenues très importantes, voire dans certaines régions hors de portée. Il est urgent de réfléchir collectivement à des innovations sociales afin de développer un nouvel arrangement institutionnel qui saura relever ce défi de taille. L’avenir de l’agriculture québécoise reste lié à sa capacité d’innovation sociale et à ses choix de solidarité », concluent les chercheurs de l’IRÉC.
1 commentaires
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N.B. la compétition est pas forte non plus.Syndiqués à l'os...UPA.