Selon la FCCQ et la CCINB
Ottawa doit imposer un moratoire lié au Programme des travailleurs étrangers temporaires

Par Salle des nouvelles
Alors que de nouvelles données révèlent une hausse du taux de chômage et des postes vacants, la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) et la Chambre de commerce et d’industrie Nouvelle-Beauce (CCINB) exhortent le gouvernement fédéral d’imposer sans délai un moratoire sur les restrictions imposées à l’automne 2024 au Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET), qui nuisent gravement à la compétitivité des entreprises québécoises.
Depuis l’entrée en vigueur de ces restrictions, les effets concrets sur le terrain sont alarmants. Incapables de renouveler les permis de travail de nombreux travailleurs étrangers temporaires (TET) – parfois en emploi depuis plusieurs années – plusieurs entreprises n’ont d’autre choix que de réduire leurs activités. Ce ralentissement freine la relance économique et compromet la compétitivité de plusieurs secteurs clés.
« Durant les 36 jours de campagne, les entreprises ont exprimé à maintes reprises aux candidats les difficultés qu’elles éprouvent depuis les restrictions imposées au Programme des travailleurs étrangers temporaires. L’une des premières initiatives économiques de ce nouveau gouvernement doit être de décréter un moratoire sur les limitations du programme, afin de permettre aux entreprises de faire face aux nombreux défis actuels et de maintenir la vitalité économique des régions », affirme Véronique Proulx, présidente-directrice générale de la FCCQ.
« La situation est difficile pour nos entreprises. Encore plus ici en Chaudière-Appalaches puisque le taux de chômage de la région est de 3.2% selon les données de l’Institut de la statistique du Québec pour avril 2025. C’est le taux de chômage le plus bas au Canada. Les travailleurs étrangers temporaires sont essentiels pour permettre aux entreprises de continuer leurs opérations. Il faut que le gouvernement fédéral agisse maintenant », ajoute Marie-Christine Lavoie, directrice générale de la CCINB
La FCCQ et la CCINB soulignent que le taux de chômage a atteint 6 % – son plus haut niveau depuis octobre 2017 – tandis que le taux de postes vacants a augmenté de 5,1 % au 4e trimestre de 2024. Ces données confirment que les travailleurs récemment disponibles sur le marché du travail ne peuvent pas, à court terme, combler les postes laissés vacants par les TET, particulièrement en région.
La FCCQ et la CCINB rappellent que de nombreuses chambres de commerce, ainsi que plusieurs associations sectorielles, entreprises et partenaires économiques régionaux, ont exprimé à plusieurs reprises leur appui à un moratoire immédiat. Devant l’urgence de la situation, un signal fort du gouvernement fédéral est attendu. C’est la stabilité de milliers d’entreprises et de la vitalité économique de l’ensemble des régions du Québec qui sont en jeu.
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