Les employés d’Olymel de Vallée-Jonction en grève malgré le dépôt d’une offre finale
Après quatre mois de négociation avec leur employeur et quatre rencontres en présence du conciliateur désigné par le ministère du Travail, quelques 940 employés d’Olymel de Vallée-Jonction ont déclenché une grève générale illimitée. Cette décision survient à la suite du dépôt d’une offre finale et globale faite par la direction d’Olymel.
Afin d’en arriver à une entente avec le Syndicat des travailleurs d'Olymel Vallée-Jonction-CSN (STOVJ), la direction de l’usine d’abattage et de découpe de porcs a déposé hier une offre finale qui s’étend sur trois ans. Cette dernière permettrait aux employés de recevoir un montant forfaitaire, d'enregistrer des gains au chapitre de la reconnaissance des années de service, de bénéficier d'augmentations annuelles supérieures à l'inflation et d'améliorer des bénéfices comme les assurances et les congés fériés. Selon la direction, l’offre prévoit un traitement et des conditions supérieures à celles qui prévalent partout ailleurs dans l'industrie au Canada et même en Amérique du Nord pour un travail comparable. La direction mentionne d’ailleurs qu’avant le dépôt de cette offre, les employés bénéficiaient d’un écart de rémunération globale supérieur de 10 % par rapport aux autres entreprises du même secteur.
Le STOVJ a déclenché la grève après le dépôt de l’offre. « Depuis 2007, après avoir subi une baisse draconienne de nos salaires et de nos avantages sociaux de l'ordre de 40 %, les travailleuses et les travailleurs d'Olymel Vallée-Jonction ont largement fourni leur part d'efforts en ne recevant que de minimes augmentations de salaire qui ne rattrapaient pas le coût de la vie. Depuis le début de cette négociation, le comité de négociation travaille en fonction des mandats qui lui ont été confiés par les membres du syndicat et nous estimons que les dernières offres de l'employeur demeurent encore insuffisantes. Le syndicat présentera intégralement cette proposition de manière transparente aux salariés, qui accepteront ou refuseront celle-ci », explique Martin Maurice, président du STOVJ.
Pour sa part, la direction d’Olymel affirme que les exigences salariales déposées par le syndicat lors des négociations sont irréalistes. « Le syndicat a déposé des demandes représentant, seulement pour la première année d'une nouvelle convention, une hausse de 37 % de la masse salariale ». Pour l’entreprise, ces demandes signifient un retour à la situation difficile des années 2007. À ce moment, les coûts de main d’œuvre étaient plus élevés que la compétition, ce qui avait fait en sorte que la direction avait dû envisager la fermeture de l’usine.
Rappelons que, lors d’une assemblée qui a eu lieu dimanche dernier, les membres du syndicat ont adopté à 95,8 % une proposition de moyens de pression pouvant aller jusqu'à l'exercice de la grève.
3 commentaires
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.
Faite appel a votre jugement. Ils ont perdu prêts de la moitié de tous leur avantages et il faudrait qu'ils en perdent d'avantage. Absolument pas pour moi.