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Pour créer de la richesse par l’entrepreneuriat : il faut d’abord oser

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5 avril 2012
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La communauté d’affaires était au rendez-vous pour le déjeuner de prestige annuel du Conseil économique de Beauce au Centre des congrès le Georgesville. Sous le thème La création de la richesse par l`entrepreneuriat, un peu plus de 425 personnes ont écouté les propos de Jean Laverdière, président-directeur général de Genisys Groupe Conseil, Stéphane Couture, directeur général de Métal Sartigan et Marcel Létourneau, président-directeur général d’Ébénisterie Cham-Bois.

Certes, durant le déjeuner, chacun des conférenciers exposait leurs visions respectives de l’entrepreneuriat sur trois thèmes différents soit le démarrage, l’acquisition et la relève d’une entreprise. Par leurs témoignages, les trois entrepreneurs se voulaient à leur façon d’inciter les gens d’affaires et même les futurs entrepreneurs à oser entreprendre et surtout aller de l’avant.

Trois cas différents
Issu du monde de l’enseignement, Jean Laverdière s’est lancé en affaires en 1997 avec Richard Chabot au sein de Genisys Groupe Conseil à Saint-Georges. Cet homme natif de Saint-Lazare a pu apprendre le métier d’entrepreneur au fil des ans pour occuper le poste aujourd’hui de président-directeur général de la société. Cette entreprise est désormais reconnue comme un chef de file en matière de technologies de pointe dans les domaines de l'automatisation et de l'informatique industrielles.

Il dit être la preuve vivante qu’il n’est pas primordial d’avoir la fibre entrepreneuriale pour réussir en affaires. « Je ne crois pas qu’il faille être né entrepreneur. Oui, si on a un peu de sang entrepreneurial, c’est peut-être plus facile…, estime-t-il. Ce n’est pas une nécessité. »

Pour bien réussir en affaires, M. Laverdière a insisté surtout sur le fait d’être bien entouré personnellement, mais également professionnellement. « Entourez-vous de bons employés qui vont un jour prendre votre relève ou vous appuyez quand cela va mal ou même très mal. Ils seront fiers lorsque cela va bien. Il y a plein de professionnels, d’organismes et de gens pour vous aider. Sachez vous entourer que ce soit pour démarrer, acheter ou reprendre une entreprise pour créer de la richesse que ce soit par les gens qui y travaillent ou qui en retirent une satisfaction monétaire, ou par le plaisir du travail. Si vous avez des projets ou des idées osez, et lancez-vous en affaires », a partagé en ce dernier en guise de conclusion.

En deuxième temps, les convives ont pu entendre Marcel Létourneau ayant acquis le 26 janvier dernier sa première entreprise. Il a donc acquis de Simon Blais l’Ébénisterie Cham-Bois de Saint-Georges qui a toutefois été créée par Rénald Champagne en 1986. M. Létourneau dit avoir réalisé un rêve de sa jeunesse en se portant acquéreur de sa propre entreprise. « Depuis ma tendre jeunesse, je rêvais bâtir quelque chose. Je n’avais pas eu d’opportunités. Là, j’ai eu une occasion, et j’ai passé à l’action. Je voulais faire travailler les gens et créer de la richesse, pour moi c’était vraiment important », partageait ce dernier.

 « Je voulais rester dans la région pour la qualité des ressources et l’engagement des Beaucerons », mentionne-t-il.

Certes, lors de son allocution il a souligné que l’acquisition d’une entreprise n’est pas toujours simple. D’ailleurs, il conseille aux gens tentés de faire l’acquisition d’une entreprise de se poser les bonnes questions, de s’entourer de gens les amenant à se surpasser, et ce, tout en ne tombant pas dans les pièges de l’analyse. Plus important encore, apprendre à se fier à son flair et suivre son plan de départ pour éviter de se perdre. « Comme Steve Jobs l’a dit, réalisez vos rêves et osez », termine M. Létourneau citant le célèbre fondateur d’Apple.

Pour terminer ce déjeuner, Stéphane Couture a présenté l’entreprise Métal Sartigan qui découle de la création de Couture Aluminium en 1969. La division acier a pris de l’ampleur pour naître dans le parc industriel de Saint-Georges Ouest en 1989. D’abord spécialisée en métaux ouvrés et en bâtiments conventionnels, l’entreprise a mis sur le marché sa solution de construction Bati-Kit puis la méthode Acero. Cependant, il souligne que la relève se prépare longtemps en avance… Le processus de transfert d’entreprise familiale a été finalement complété en novembre 2007. « La relève de l’entreprise ne doit être jamais la dernière de vos priorités », conseille M. Couture.

S’inspirant des dix commandements, il a démontré sa recette pour réussir un transfert d’entreprises tout en défiant les statistiques de réussite d’une sur trois.

Voici les dix commandements de Stéphane Couture sur le transfert d’entreprise
1-Des meilleurs tu t’entouras
2-Pour ton talent on te remarquera
3-Ton humilité et ta patience on te récompensera
4-Tes compétences humaines et techniques tu développeras
5-Ceux qui t’ont précédé tu sécuriseras
6-De façon prudente et réfléchie, tu agiras
7-Avec une énorme pression tu jongleras
8-La tête froide tu garderas
9-Le bon chapeau, toujours tu porteras
10-Les statistiques que tu défieras

Selon M. Couture, suivre ces règles toutes simples fera épargner beaucoup de temps et d’argent, tout en accroissant les chances de réussite et surtout gagner le respect des pairs. « Appliquez les règles, que l’on vient d’énoncer, mettez un pied devant l’autre, tôt ou tard vous atteindrez le sommet », avance le directeur général de Métal Sartigan.

« Chaque situation est unique. Pour nous les principales clés du succès ont été la préparation de notre père, la collaboration de la famille, le recours à une expertise externe et l’envie de s’améliorer et d’aller plus loin. Si vous détectez que cela ne se passera pas avant 25 ans, chercher un nouveau choix de carrière. Vous allez trop souffrir », ajoute ce dernier.

Il a toutefois terminé sur une note positive : « Faites-le à votre façon, restez vous-même en tout temps. Soyez authentique et innovant ».

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