Augmentations salariales en 2013 : La Beauce figurerait en tête de liste
Les perspectives d’augmentation salariale dévoilée hier par l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés et Normandin Beaudry seraient bonnes pour plusieurs régions du Québec, dont la Beauce. Ce sondage a été réalisé auprès d’experts en rémunération représentant 178 entreprises comptant plus de 250 000 employés.
Les budgets d’augmentations salariales des entreprises des régions de la Beauce, du Centre du Québec et de l’Estrie seront les plus élevés au Québec avec 3,3 %. La région de la Montérégie marque la plus faible hausse avec 2,4 %.
À titre de comparatif, les budgets des entreprises de la ville de Québec sont plus élevés (3,0 %) que ceux de Montréal (2,8 %) et du reste de la province. Le budget global moyen d’augmentations salariales est estimé à 2,9 % pour 2013. Légèrement supérieur à ce qui était prévu l’an dernier (2,7 %), il est égal à ce qui a été réellement octroyé en 2012 (2,9 %).
« Ces données spécifiques permettent de dresser un portrait plus complet du Québec, en tenant des particularités régionales et sectorielles. Ces données sont précieuses pour les gestionnaires du Québec, qui seront ainsi en mesure de se positionner adéquatement sur le marché québécois », a mentionné Florent Francoeur, CRHA, président-directeur général de l’Ordre.
Des hausses généreuses, mais prudentes
Néanmoins, l’Ordre brosse un portrait réaliste des perspectives économiques mondiales. Bien des facteurs pourraient influer sur le cours de ces hausses telles que la crise d’endettement en Europe, les présidentielles aux États-Unis et le potentiel de ralentissement de l’économie chinoise. L’Ordre juge qu’il est ardu d’établir des « prévisions justes et éclairantes, et ce, même à court terme ». « Bien qu’optimistes, les entreprises du Québec sont conscientes que l’économie mondiale peut reculer à tout moment. Les économistes prévoient que le taux d’inflation pour 2013 oscillera entre 1,8 % et 2,0 % au Québec. Ceci laisse présager une augmentation du pouvoir d’achat des travailleurs québécois, ce qui est une excellente nouvelle », pense M. Francoeur.
Quant au Québec, l’ordre rappelle que le bilan démographique de la province où la population active diminue affecte directement son potentiel de croissance. « Dans ce contexte fortement segmenté, il apparaît essentiel pour les décideurs du Québec de comparer leurs budgets d’augmentations salariales avec les organisations de leur marché de référence afin d’avoir l’heure juste et de maintenir leur capacité à attirer et à fidéliser leur main-d’œuvre. Les écarts varient parfois d’un demi-point selon le secteur économique, la région ou la taille de l’organisation. Des écarts significatifs considérant la prudence qui habite cette année encore les décideurs d’ici », précisait pour sa part Philip Longpré, CRHA, conseiller principal Rémunération et performance chez Normandin Beaudry,
Avec les budgets d’augmentations salariales de l’ordre de plus de 2,8 %, l’Ordre souligne que les PME québécoises démontrent clairement ses intentions en annonçant des hausses comparables aux grandes entreprises du Québec, et ce, pour toutes les catégories d’emplois. Cette tendance avait aussi été observée l’an dernier.
Pour se distinguer des compétiteurs, M. Francoeur invite les entreprises québécoises de miser sur leur offre globale de rémunération. « Il est essentiel pour elles de s’appuyer sur des mesures non pécuniaires liées par exemple à la conciliation travail /vie personnelle ou à la reconnaissance pour se distinguer des compétiteurs », a conclu le PDG de l’Ordre.
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