Il faut changer notre relation avec les prix selon Sylvain Boudreau
Le communicateur bien connu, Sylvain Boudreau, a présenté hier au Baril Grill de Saint-Georges sa conférence « Ne soyez jamais mal PRI$! », à Saint-Georges. Devant plus d’une centaine de gens du milieu des affaires beauceron, il les a incités à voir les prix d’une façon bien différente.
Dans un monde aussi concurrentiel, le consommateur a l’embarras du choix. M. Boudreau est d’avis qu’il faut être créatif pour fidéliser sa clientèle et se démarquer de ses concurrents. De plus, il souligne qu’il est insuffisant d’offrir un bon service ou un bon produit, mais il faut bien les vendre. « Je n’en reviens pas comment, les gens au Québec sont mal à l’aise en lien avec les prix. Qui est mal à l’aise? Ce sont les vendeurs, les travailleurs autonomes et les entrepreneurs. C’est incroyable, l’argent que nous laissons sur la table au Québec, parce qu’on est mal à l’aise ou mal pris », commente M. Boudreau.
« Quand vous avez confiance en vous et que vous connaissez votre valeur, vous ne baisserez plus vos prix… Il faut faire du profit. Le profit, c’est l’oxygène de votre entreprise », rappelle-t-il.
Pendant plus d’une heure, il a donné des conseils pratiques afin de rehausser la facture moyenne d’un client par l’augmentation des clients ou vendre plus à des clients actuels. « Si le client vous a choisi parce vous étiez le moins cher, c’est qu’il vous quittera pour les mêmes raisons », a lancé le conférencier.
Afin de fidéliser davantage la clientèle, il suggère de donner soit du temps ou encore des produits au lieu de baisser les prix. Il a cité en exemple le cas d’un propriétaire de restaurant qui a fait une faveur à l’un de ses amis. Au lieu d’avoir diminué la facture de 20 $ d’un des amis, il lui a plutôt offert les digestifs après le repas. Ceux-ci étaient d’une valeur de 18 $ à la carte alors qu’ils n’ont coûté que trois dollars. « C’est plus facile de sortir trois dollars pour faire plaisir à un client que d’en sortir vingt », illustre-t-il.
M. Boudreau a notamment fait prendre conscience aux convives qu’un budget, c’est malléable. Et si un produit moins dispendieux ne correspond pas aux besoins du client, il faut vendre la différence. Ainsi, le vendeur doit convaincre le consommateur d'acheter le produit qui correspond le plus à ses besoins. « Vous devez avoir le courage et la force de lui dire : “Je comprends ce que vous dites, je pense que professionnellement, vous êtes mieux de payer un plus que vous pensez au lieu de vous dire que j’aurais donc dû” », illustre M. Boudreau.
« En affaires, le but, ce n’est pas de vendre, mais c’est de revendre. On va revendre si les gens ont apprécié et s’ils ont eu une belle expérience », a réitéré M. Boudreau.
Ce dîner était organisé par la Chambre de commerce de Saint-Georges en collaboration avec le Réseau Méta-Beauce. Pour le conférencier de la région de Québec, il s’agissait d’un deuxième passage en une année à Saint-Georges. L’an dernier, il avait été invité pour parler de l’importance du réseautage avec la conférence « Va te faire voir ».
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