Relance de la mine LAC : Simon Dupéré jette l'éponge

Par Daniel Couture, ThetfordActu.com
Les décisions des gouvernements fédéral et provincial en matière de chrysotile auront finalement enterré la relance de la mine LAC à Saint-Joseph-de-Coleraine, Simon Dupéré ayant annoncé aujourd’hui qu’il suspendait le projet « indéfiniment ».
« À la suite d’une série de décisions des différents gouvernements, nous sommes forcés de suspendre indéfiniment notre projet de relance des opérations à la mine Lac d’Amiante du Canada. Bien que nous ayons un plan de relance jugé viable par le Ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation (MDEIE) et une convention collective entérinée par nos travailleurs, le verdict du gouvernement fédéral et provincial ne nous permet pas de poursuivre nos discussions avec des investisseurs étrangers. Nous ne demandons pas d’argent au gouvernement provincial, mais nous ne pouvons plus avancer compte tenu de toutes les incertitudes », a réagi le président et chef de la direction de LAB Chrysotile par communiqué.
Rappelons que le gouvernement du Québec a confirmé la semaine dernière l’annulation du prêt de 58 millions $ pour la relance de Mine Jeffrey. De son côté, le gouvernement canadien a annoncé récemment son intention de ne plus s’opposer à l’inclusion de l’amiante à la procédure de consentement préalable de la convention de Rotterdam.
« Nous sommes d’avis qu’il faudra un plan de diversification solide pour la région de Thetford Mines afin de compenser pour les 17 millions $ de salaires que LAB Chrysotile versait annuellement. Ces salaires provenaient directement de ventes internationales et permettaient ainsi un influx de capitaux étrangers dans notre région. Si le gouvernement en place maintient ses intentions face à l’industrie du chrysotile, il délaisse bien plus qu’une ressource naturelle. Il abandonne deux régions, des travailleurs, des familles et des enfants dont la qualité de vie était reliée à cette industrie. Nous sommes d’avis que le plan de relance des régions de Thetford Mines et d’Asbestos devra aller bien au-delà des subventions annoncées par le gouvernement fédéral il y a quelques semaines », a poursuivi M. Dupéré.
En terminant, l’homme d’affaires explique qu’un changement de cap était toujours possible, advenant une volte-face du gouvernement québécois sur le chrysotile : « À moins d’un revirement de situation majeur suite à la commission parlementaire que le gouvernement provincial souhaite mettre sur pied, toutes les options pour maximiser la valeur des installations seront évaluées », a-t-il conclu.
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