Une taxe rétroactive qui laisse un arrière-goût
Le 20 novembre dernier, Nicolas Marceau déposait son premier budget à titre de ministre des Finances et de l'Économie. Le gouvernement y allait de l’avant en instaurant une taxe rétroactive sur les produits alcoolisés en inventaire. Pour l’Association des restaurateurs du Québec (ARQ), cette mesure est loin de faire l’unanimité.
Quoique la hausse de la taxe passe relativement bien pour certains, c’est surtout la rétroactivité qui suscite la gronde, comme l’affirme le propriétaire du Rock Café à Saint-Georges, Jean-Denis Parent.
Avant le 22 décembre prochain, tout titulaire de permis d’alcool pour consommation sur place doit déclarer les bouteilles de bière, vin et spiritueux qu’il possédait en inventaire dans la nuit du 21 novembre. Une fois le décompte effectué, chaque établissement doit payer les hausses spécifiques sur ces bouteilles.
La taxe spécifique sur l’alcool a été augmentée de 50 cents le litre pour les vins et spiritueux, 17 cents le litre pour la bière de brasserie industrielle et 5,6 cents pour la bière de microbrasserie. Par exemple, selon les calculs de l’ARQ, une caisse de 24 bières (brasserie industrielle) subit une augmentation de 1,39 $. Selon l’estimé de Giovanni Périard, propriétaire du Vu resto à Sainte-Marie, la rétroaction sur la taxe lui coûtera environ 1500 $.
À noter qu’en date d’aujourd’hui, la Chambre de commerce et d’industrie de Nouvelle-Beauce (CCINB) ainsi que celle de Bellecahsse-Etchemins appuient publiquement l’ARQ dans ses revendications contre cette mesure de taxation rétroactive dite « discriminatoire ».
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.