La préservation des terres agricoles demeure un enjeu prioritaire à l'UPA
Pour l’année 2013, le président de la Fédération de l’Union des producteurs agricoles, Paul Doyon aimerait bien que le gouvernement de Pauline Marois puisse accorder une plus grande importance à la préservation des terres agricoles du territoire.
En congrès l’automne dernier, l’UPA avait insisté sur ce point majeur qui est un frein à l’agriculture ainsi qu’à certains types de production. « Le ministère de l’Environnement ne favorise pas l’agriculture, parce qu’on ne peut pas augmenter les superficies en culture, on ne peut que les diminuer », insiste le président.
Cette situation pousse les producteurs agricoles à louer ou à acheter des terres qui ne sont toujours pas à proximité de leurs installations agricoles. Cela cause des problèmes de cohabitation harmonieuse notamment sur les routes et le transport de machineries en plus d’augmenter les coûts de fonctionnement.
De plus, il croit en la nécessité de resserrer les lois pour préserver les terres de qualité et à haut potentiel de rendement au lieu qu’elles deviennent des terres de villégiature. Une réglementation créerait certains remous chez les propriétaires, mais c'est nécessaire. « Par respect à nos ancêtres qui ont trimé dur pour faire des terres de la Chaudière-Appalaches un potentiel intéressant, il faut préserver cela », pense M. Doyon.
D’après le président, une meilleure préservation des terres agricoles changerait le portrait des régions et empêcherait qu'elles soient converties en forêt. L’activité agricole demeure une source de développement économique importante en région.
Selon lui, la préservation des terres agricoles est un élément essentiel pour favoriser la souveraineté alimentaire. D’ailleurs, il attend avec impatience la nouvelle politique de souveraineté alimentaire qu’entend déposer le gouvernement Marois. En campagne électorale, le Parti Québécois voulait doter la province d’une politique pour faire passer de 30 % à 50 % le pourcentage de produits d’ici dans nos assiettes.
D’après le président de l’UPA de la Beauce, le gouvernement du Québec doit aussi montrer l'exemple en s'approvisionnant davantage les producteurs agricoles québécois dans les établissements publics tels les hôpitaux, les écoles et les prisons .
Un abattoir est une nécessité
En 2013, il voit la nécessité que les producteurs aient des services d’abattoir de bœuf en province. « Il faut avoir des services en amont et en aval pour produire de la viande au Québec », insiste ce dernier.
Le président déplore que l’on doive envoyer les animaux, les vaches de réforme et celles en fin de vie, à l’extérieur des frontières soit en Pennsylvanie, en Ontario et dans l’Ouest du pays pour se faire abattre. Certaines bêtes ne font même pas le voyage à l’abattoir puisqu’elles ne peuvent même pas endurer le transport de longues heures. Une situation qui prive notamment les producteurs de revenus dont ils ont bien besoin par les temps qui courent.
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