5.5 millions aux fromageries : la Pépite d'or réagit
Mardi dernier, le gouvernement du Québec a annoncé qu'un nouveau programme d'aide de 5.5 millions avait été créé pour soutenir les petites fromageries québécoises. Québec veut aider les fromageries à s'adapter au nouveau contexte économique engendré par la signature de l'Accord économique et commercial global (AECG) entre le Canada et l'Union européenne.
Cet appui financier vise les fromageries qui transforment moins de cinq millions de litres de lait annuellement. À terme, les petits producteurs pourront soumettre des projets destinés à optimiser leur production, donc à améliorer leur rentabilité. Selon les chiffres du gouvernement provincial, les fromageries québécoises qui transforment moins de cinq millions de litres de lait par an représentent 85 % des producteurs au total.
Avec la signature de l'AECG en septembre dernier, environ 17 000 tonnes de fromages européens entreront annuellement au Canada chaque année. Une quantité qui peut représenter une menace pour les petits producteurs locaux. Du moins, les grands producteurs européens pourraient sérieusement concurrencer les producteurs québécois.
« Dans ce nouvel environnement d'affaires, ce programme aidera les fromageries québécoises à consolider leur développement, à améliorer leur compétitivité et à se démarquer sur les marchés », a indiqué le ministre de l’Agriculture, Laurent Lessard, par communiqué de presse.
La fromagerie Pépite d'or commente la nouvelle
À l'occasion du passage de François Legault à la fromagerie Pétite d'or de Saint-Georges, mardi dernier, EnBeauce.com en a profité pour interroger l'administration au sujet de la subvention. Selon Nick Fortin, l'annonce de subventions aux fromageries est toujours une bonne nouvelle pour les producteurs, mais il faut attendre de voir comment l'argent sera réparti. Et surtout, sur la base de quels critères.
Nick Fortin de l'administration a toutefois rappelé que la concurrence à l'intérieur même du Québec et du Canada était déjà forte.
« Les producteurs comme Saputo et Agropur sont déjà de grands concurrents ici même. C'est dur de rivaliser avec eux. D'autant plus que leurs produits ne sont même pas 100% lait, ce qui leur permet de baisser encore plus les prix de leurs produits. Il y aura donc encore plus de concurrence avec les grands joueurs européens. En ce sens, nous aurons peut-être besoin de plus d'aide dans les prochaines années. », a commenté M. Fortin.
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