La coopération à l'honneur au bilan des saisons 2012 en Chaudière-Appalaches
Le secteur agroalimentaire de la Chaudière-Appalaches a dressé hier son bilan annuel de 2012 qui était l’année internationale des coopératives. La Table agroalimentaire de Chaudière-Appalaches et ses partenaires ont souligné l’importance du milieu de la coopération au développement du secteur agroalimentaire, mais aussi à l’économie et aux communautés de la Chaudière-Appalaches.
Le développement du secteur agroalimentaire est intimement lié à celui des coopératives d’après Normand Côté, porte-parole du secteur. « Les coopératives prennent une grande place au sein du secteur agroalimentaire de la Chaudière-Appalaches. Autrefois, elles étaient majoritairement animées par des producteurs agricoles qui les utilisent encore aujourd’hui pour obtenir des services et développer des marchés », commente-t-il.
« Maintenant, des coopératives de solidarité incluent les consommateurs, permettant une relation plus étroite entre celui qui fait le produit et celui qui s’en nourrit », a ajouté M. Côté.
En ce sens, plusieurs marchés publics se sont formés en coopératives sur l’ensemble du territoire au fil des ans. « Les coopératives ne sont pas le seul mode de développement du secteur agroalimentaire, mais elles demeurent une option très intéressante afin de favoriser le lien direct avec le consommateur », précise toutefois M. Côté.
Les bienfaits de la coopération
Par ailleurs, ce bilan annuel a aussi permis de souligner les bienfaits de la concertation des acteurs impliqués dans le développement de l’agroalimentaire régional. En 2012, la Table agroalimentaire de la Chaudière-Appalaches (TACA) célébrait ses 15 ans. « La volonté de la TACA, cette instance de concertation régionale, c’est avant tout la volonté de l’ensemble des partenaires de la région à avancer ensemble vers l’adoption d’une vision régionale forte et une plus grande cohérence des actions du secteur agroalimentaire. Il y a quinze ans, nous fonctionnions en silo dans nos organisations, sans nous donner des bases communes et une vision », a poursuivi ce dernier.
Le secteur s’est doté d’un Plan de développement agricole et agroalimentaire régional (PDAR) pour la période 2010-2014. Le bilan des saisons s’inscrit dans le mandat de l’axe de développement « Citoyens-Consommateurs » afin de renforcer l’alliance entre ces derniers et le secteur agroalimentaire. « L’année 2013 sera névralgique pour l’avenir du secteur agroalimentaire de la région. Un nouveau plan de développement régional sera préparé pour que les partenaires de la région continuent le travail initié il y a quinze ans », avance le président de la TACA.
Un secteur névralgique
Le secteur agricole et agroalimentaire de la Chaudière-Appalaches est le deuxième en importance au Québec. Il emploie 16 000 personnes. Il regroupe plus de 5400 exploitations agricoles ainsi que 160 entreprises en transformation. Au total, le secteur bioalimentaire génère près de 1,5 milliard $ annuellement.
En plus de leurs retombées, les productions agricoles de la région (lait, porc, volaille, bœuf, œuf et pomme de terre) ont donné plus de 110 000 $ aux différentes organisations de type moisson ainsi qu’aux organismes d’aide alimentaire lors de la dernière année.
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